Les jours s’égrènent et le séjour de nos confrères Ferdinand Ayité et Joël Vignon Egah interpellés et mis sous mandat de dépôt depuis le 10 décembre, se rallonge dans l’une des cellules de la Brigade de Recherche et d’Investigations (BRI) dans le cadre d’une procédure judiciaire alambiquée.
L’arrestation des journalistes Ferdinand Ayité de L’Alternative, Joël Egah de Fraternité et de l’activiste handicapé Fovi Katakou continue de susciter de la réprobation, même au-delà des frontières. Samedi 18 décembre, ce sont des organisations de la société civile qui ont fustigé ces faits et réclamé la libération de ces compatriotes. Ces organisations appellent « la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à exhorter le Togo à se conformer à ses obligations légales en vertu des instruments internationaux et africains des droits de l’homme, tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ». Lire ci-dessous la déclaration conjointe rendue publique à cet effet.
Plaignant, non plaignant puis plaignant. Le rôle du ministre Kodjo Adédzé dans l’arrestation et la détention de Ferdinand Ayité et Joël Egah demeure toujours flou. La sortie du procureur de la République en rajoute à la cacophonie, signe d’une affaire montée de toutes pièces pour nuire à des voix dissidentes.
L’interpellation jeudi de Ferdinand Ayité directeur de publication du journal L’Alternative, puis vendredi de Joel Egah patron du quotidien Fraternité et de Isidore Kouwonou, rédacteur en Chef de l’Alternative, par le Service de Recherche et d’Investigation (BIR) dans le cadre d’une procédure judiciaire basée sur le code pénal en lieu et place du code de la presse, qui a ensuite été soldée par l’emprisonnement des deux premiers dans l’après-midi du vendredi surpassé, motive la rédaction de la présente tribune.
Nouvelle édition de l'émission "La Voix du Peuple" du 14 décembre sur la radio "Avulété". Au menu du débat, l'inculpation des journalistes Ferdinand Ayité, Joel Egah et Isidore Kouwonou.
Après la sortie du Procureur de la République Talaka Mawama, mercredi nuit sur la TVT, l’avocat des confrères Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kouwonou était ce jeudi matin sur les antennes de Taxi FM, dans l’émission Taxi Média Show. Me Elom Kpade s’est prononcé sur le dossier et a surtout relevé que la poursuite contre les journalistes n’est fondée sur aucune base légale. A l’en croire, tout tourne autour de l’appellation de YouTube comme réseau social alors que ni le code de la presse, ni même le code pénal sur la base duquel on poursuit les confrères, n’a défini ce qui est appelé réseau social. Voici la transcription de son intervention.
Le procureur de la République près le tribunal de Lomé fait une intervention dans les JT de 20 heures de TVT ce mercredi15 décembre pour se prononcer sur l’arrestation des trois journalistes dont deux sont placés sous mandat de dépôt.
Après les confrères Ferdinand Ayité et Joël Egah, c'est au tour du confrère Isidore Kouwonou d'être auditionné par le doyen des juges d'instruction du tribunal de Lomé.
Les suites de l’interpellation et de la détention vendredi dernier, des journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah, respectivement directeurs de publication du journal ‘L’Alternative et Fraternité, ne sont ni reluisantes ni glorieuses pour notre pays le Togo. Le monde des médias à l’international, des organisations les plus crédibles de défense des droits humains, des acteurs politiques au plan national se sont dressés comme un seul homme contre cet acte maladroit qui participe à nouveau sombrer davantage, l’image de ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest.