Pour l’opposant togolais Nathaniel Olympio ces propos du président béninois est à prendre avec des pincettes, soulignant que « les déclarations du Président Talon ne doivent pas devenir un somnifère »
Au Togo, en trois décennies de lutte pour la démocratie, le compteur est resté bloqué à zéro. L’alternance n’est jamais au rendez-vous en dépit de toutes les initiatives prises çà et là et qui à la fin, confinent au mythe de Sisyphe : revenir pour recommencer. Alors, d’autres voix comptent agir de manière différente pour arriver à cette alternance tant souhaitée.
Pour l’opposant togolais Nathaniel Olympio si Macky Sall s’octroie un 3e mandat, « ce serait pire que l’acte de Faure Gnassingbé (le chef de l’État togolais-ndlr) qui a ouvert le bal funeste. Il plongerait l’Afrique de l’Ouest francophone dans une abime de crises », a-t-il indiqué dans un tweet.
A l’heure où les cas de contamination régressent peu à peu, la colère sociale mise en sourdine va se déconfiner, prédit le chef du Parti des Togolais dans un tweet.
Des personnalités publiques du Togo taclent sévèrement le Groupe des 5, qui dans un communiqué comminatoire appelle la Dynamique Mgr Kpodzro à aller à la table de discussion avec le régime.
Si le pouvoir en place clame que le Togo est un pays de paix, l’opposant Nathaniel Olympio estime le contraire, affirmant que « les Togolais ne vivent pas en paix » bien qu’il ne soit « pas un pays en guerre ».
Dans un post sur Twitter, son camarade de lutte, Nathaniel Olympio, dénonce cette interpellation, soulignant que Djimon Oré est « un prisonnier politique qui s’ajoute à la centaine recensé », demandant simplement sa remise en liberté ainsi que la libération de « tous les prisonniers politiques ».
Neuf ans plus tard, en février 2021, lui-même est accusé de corruption par son partenaire d’affaires Vincent Bolloré qui avoue devant une magistrate française avoir eu la concession du port de Lomé en contrepartie de services rendus au chef de l’Etat togolais pour son élection en 2010. Il contribue ainsi lui-même, selon ses propres propos, à instaurer un déséquilibre qui menace la démocratie et le progrès.
Au Togo, depuis les années 90, la lutte politique a été toujours marquée par une rivalité féroce entres les figures de proue de l’opposition. Ceux qui ont plus de militants sur le terrain, se croient plus crédibles, plus sérieux et plus puissants que les autres. Cette guerre leadership ne cesse d’affaiblir la lutte au grand bonheur du régime cinquantenaire.