Abdelmajid Tebboune, le président algérien a, dans un discours à la nation, une semaine après son retour d’Allemagne où il a subi un traitement lié à la complication de la Covid-19, annoncé la dissolution du Parlement avec l’organisation des législatives anticipées. Il a également gracié des militants du Hirak.
Beaucoup d’Algériens ne s’attendaient pas à une intervention de leur président annonçant la dissolution du Parlement et l’organisation de nouvelles élections législatives. Mais c’est chose faite depuis ce jeudi 18 février 2021 à travers une adresse à la nation.
Dans son discours, le chef de l’Etat, visiblement affaibli par les séquelles de la complication du coronavirus, donne l’impression de vouloir calmer la pression populaire manifeste sur l’ensemble du territoire. Il veut devancer les choses, et montrer qu’il est à l’écoute du peuple.
Ce sont ces raisons qui l’ont obligé à dissoudre le Parlement, annoncer l’organisation dans les prochains jours d’un scrutin législatif anticipé. Abdelmajid Tebboune ne s’arrête pas là. Il promet également un remaniement partiel du gouvernement dans les quarante huit heures.
En ce qui concerne les mesures d’apaisement, on note la grâce présidentielle accordée à une cinquantaine de militants du mouvement Hirak. Parmi eux figurent une trentaine de ceux qui ont été condamnés à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme en début de semaine.
Bien qu’il ne précise pas de noms des candidats à la grâce présidentielle, Abdelmajid Tebboune assure qu’ “entre 55 et 60 personnes rejoindront leur famille à partir de demain” (Ndlr, aujourd’hui vendredi 19 février 2021 donc).
Dans son discours, on apprend en outre que l’Algérie produirait le vaccin russe anti-pandémie de coronavirus d’ici six mois. Les autorités politiques aux affaires tablent sur la vaccination de 20 millions de personnes (70% de la population) avant la fin de l’année en cours.