Le président a déclaré : "La France a décidé de ramener son ambassadeur et donc, dans les prochaines heures, notre ambassadeur avec plusieurs diplomates rentreront en France. Et nous mettons fin à notre coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme."
Le départ demandé des français du Niger marque t’il la fin de son hégémonie militaire et diplomatique en Afrique ? Paris a-t-elle définitivement perdu la partie au Sahel ? Maintenant que ses partenaires américains semblent avoir directement pris langue avec les différents régimes militaires du Mali, du Burkina Faso, de Guinée et du Niger, quel type de rapport Paris pourra t’il établir désormais avec ces pays qui étaient considérés comme ses zones d’influence exclusifs ?
Les institutions sous régionales que sont la CEDEAO, l'UEMOA, et la BCEAO, ont elles juridiquement le droit de saisir les avoirs du Niger, de bloquer ses approvisionnements terrestres, et d’envisager une opération militaire contre lui ? Ne violent elles pas de façon flagrante leurs propres textes ? Survivront-elles à ces décisions qui plombent l’intégration ? Et si le Mali, le Burkina Faso, le Niger en profitaient pour les quitter et créer leur groupe avec la Guinée ?
Il y a quelques jours, l’antenne départementale de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) à Niamey a mis la main sur 210 briques de cannabis d’un poids de 175,831kg.
Le régime militaire issu d'un coup d'Etat au Niger a annoncé jeudi l'annulation de plus de 990 passeports diplomatiques détenus par des personnalités nigériennes et étrangères travaillant pour le pouvoir déchu, selon l'Agence nigérienne de presse (ANP, officielle).
Dans ce qui est convenu d’appeler affaire Stéphane Jullien, du nom du conseiller des Français de l’étranger basé au Niger, arrêté le 8 septembre et relâché après les pressions de Paris, figurent trois togolais. Eux sont toujours derrière les barreaux.
Les autorités françaises ont appelé ce mardi à la « libération immédiate » du Conseiller des Français de l’étranger installé au Niger, Stéphane Jullien. Ce dernier a été arrêté le 08 septembre dernier alors qu’il sortait de l’Ambassade de France, surveillée par la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Depuis New-Dehli où il participe au sommet du G20, le Président français Emmanuel Macron a de nouveau désavoué le régime militaire qui conduit le Niger depuis le 26 Juillet dernier. Sa déclaration ne risque pas d’apaiser les tensions déjà très vives entre les deux pays.
« Si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu'à la demande du président Bazoum et en coordination avec lui. Pas avec des responsables qui aujourd'hui prennent en otage un président », a-t-il dit
Alors que l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, s’éloigne de plus en plus, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron gardent toujours l’espoir de la faire pour chasser les militaires du pouvoir et réinstaller leur ami, le président déchu, Mohamed Bazoum. En fait, ils veulent faire une Opération Libye-Bis quand la France de Sarkozy et l’OTAN bombardèrent la Libye, en octobre 2011, pour assassiner Kadhafi, provoquant, par la suite, la prolifération du djihadisme dans le Sahel que personne ne contrôle aujourd’hui.
Actuellement, le Niger abrite environ 1 100 soldats américains et 1 500 soldats français, tous engagés dans des opérations contre des groupes terroristes opérant dans cette région sensible.
Depuis ce triste jour du 13 janvier 1963 où Sylvanius Olympio fut assassiné, tous ceux qui ont essayé d´affronter la dictature en se mettant sur son chemin, furent impitoyablement éliminés. La liste de tous ces martyrs, assassinés d´une façon ou d´une autre, est longue. Les nombreuses tentatives depuis le début des années ´90 pour humaniser le pouvoir d´état et le rendre aux Togolais, n´ont pas pu résister à la terreur militaire, seule légitimité de la dictature du père en fils.