C’est donc à travers une sorte de mise au point que le candidat Jacques Anouma dénonce à mots voilés le pacte de Rabat initié par la FIFA, répartissant les postes avec la précision que Patrice Motsepe serait le prochain président de la CAF.
L’ingérence de la Fédération internationale de football association dans l’organisation de l’élection du 12 mars prochain à la Confédération africaine de football est manifeste et insolente, selon plusieurs observateurs du football mondial.
Le week-end dernier, dans la ville de Rabat, l’instance mondiale de football regroupe les quatre candidats à l’élection de la CAF. Les émissaires de la FIFA, au nombre de deux, dévoilent leur plan aux impétrants: Patrice Motsepe serait le président. Le poste du premier vice-président reviendrait au Sénégalais Augustin Senghor. Ahmed Yahya se contenterait de la deuxième vice-présidence. Et l’Ivoirien Jacques Anouma propulsé conseil spécial du président. L’accord fait grand bruit sur le continent voire ailleurs.
L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) semble ne pas s’inscrire dans cette logique et précise qu’il s’agit d’un “accord de principe” qui ne serait devenir loi parce que, estime-t-il, le processus de la FIFA n’a pas un caractère “démocratique”.
” Il faut que nos pays l’acceptent et le valident. On s’est donné jusqu’au 5 mars pour que cet accord soit validé », explique Jacque Anouma. Pour lui, le “ procès verbal qui a été paraphé » à la fin du pacte de Rabat devrait rester secret. “ Je suis choqué. On met plus en avant une distribution de postes qu’un accord pour aller vers l’unité. On a l’impression qu’on a sacrifié l’Afrique sur l’autel de nos ambitions personnelles “, souligne le candidat ivoirien.
M. Anouma relève également que la FIFA “impose aux électeurs (son) schéma”. “Qui vous dit qu’ils sont preneurs ?”, se demande-t-il. Une position qui risque de lui attirer des ennuis provenant de Gianni Infantino.
A contrario, les candidats sénégalais et mauritaniens, eux, seraient prêts à s’aligner sur la position de l’instance mondiale en restant derrière le candidat de la FIFA.
Au soir de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de vingt ans, à Nouakchott, en terre mauritanienne, le week-end prochain, la position officielle de chacun des quatre candidats sera connue.