L’affaire Bolloré continue de faire des vagues. Dans un communiqué rendu public, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) condamne le mutisme des autorités togolaises qui qualifient à tort cette affaire de « franco-française ». Par ailleurs, le parti demande au gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire afin d’éclairer les Togolais. Lecture.
Le 02 mai 2018, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) à la 5e législature de l’Assemblée Nationale togolaise, par le biais du député Jean Kissi, avait interpellé le Gouvernement pour s’expliquer sur la concession du Port Autonome de Lomé (PAL) au Groupe Bolloré.
Le Gouvernement devrait en référence aux termes de l’interpellation situer les Togolais sur : – la nature et le contenu du contrat par lequel le Groupe Bolloré a acquis le port de Lomé, – la procédure suivant laquelle la concession a été attribuée au Groupe Bolloré, – le détail des investissements de Bolloré au Togo, – les chiffres d’affaires et les différentes taxes payées par Bolloré depuis qu’il gère le port de Lomé,
Il faut rappeler qu’au cours de la session d’interpellation les éléments de réponse apportée à ces différentes préoccupations par les ministres chargés du commerce, des transports, de l’économie et des finances ; commissaires du gouvernement n’ont guère satisfait la représentation nationale.
Le CAR prend acte du rebondissement de ce dossier en France avec la décision de la juge Isabelle Prévost-Desprez de renvoyer devant un tribunal correctionnel les prévenus qui ont plaidé coupables, information largement diffusée sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI) le vendredi 26 février 2021.
Le CAR condamne le mutisme des autorités togolaises qui qualifient à tort cette affaire de ‘’franco-française’’ prétextant ne pouvant se mêler d’une procédure en cours dans un pays étranger alors que selon la justice française les faits ont gravement porté atteinte à la souveraineté du Togo.
Le Port Autonome de Lomé étant le poumon de l’économie togolaise, le CAR demande aux institutions nationales concernées à assumer pleinement leur responsabilité dans la gestion de cette affaire pour défendre les intérêts du Togo.
Le CAR demande au Gouvernement de faire toute la lumière sur ce dossier afin d’éclairer les Togolais.
Fait à Lomé, le 04 mars 2021
Pour le CAR,
Le Premier Vice-président,
KONLANI Yendouban