Les conditions de vie des détenus togolais et de jeunes en situation de rue continuent de préoccuper les responsables de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG/YMCA-Togo). Ils en font leur cheval de batail. Vendredi, ils ont animé dans un hôtel de la place, une journée de réflexion sur le sujet.
Cette rencontre qui a vu la présence des défenseurs des droits de l’homme et des acteurs de la société civile, a été essentiellement marquée par la projection d’un film documentaire. Un film qui fait le gros plan sur les conditions de vie des détenus, des ex-détenus et des jeunes à risque au Togo.
Selon les responsables de l’UCJG/YMCA-Togo, l’idée en réalisant ce film documentaire, est de mettre à la disposition des autorités togolaises des informations pour la prise de décision éclairées en faveur des jeunes en conflits avec la loi, des jeunes ex-détenus et des jeunes en situation de rue.
« Ce film documentaire est la synthèse de ce que nous faisons, avec les détenus, les ex-détenus et les jeunes à risque. Ça nous permet de faire un gros plan sur la situation que vivent les détenus aujourd’hui et pour faire un plaidoyer pour l’amélioration de leurs conditions de détention, mais aussi chercher comment amener l’autorité publique à renforcer les efforts pour que les jeunes qui sont dans les communautés, à risque donc, puissent savoir se comporter pour ne pas tomber dans la délinquance », a déclaré le Secrétaire Général de l’UCJG-Togo, Gérard Kokou Atohoun.
Au cours des échanges, tous les acteurs intervenant dans le milieu carcéral ont évoqué les grands problèmes auxquels font face les détenus au Togo, notamment la surpopulation carcérale, le problème d’accès rapide à la justice, celui d’alimentation et le problème lié aux logis mêmes des détenus. La question de la réinsertion des détenus a été également abordée. Ces acteurs estiment que les autorités togolaises doivent fournir encore plus d’efforts pour mettre les détenus dans des conditions normales.
« Notre préoccupation, c’est comment amener le gouvernement à faire plus d’efforts pour que les détenus puissent être dans les conditions plus normales de détention, dans la dignité humaine, ce qu’on peut améliorer pour que ceux qui sont en détention aujourd’hui puissent être vus comme des hommes et à leur sortie, être réinsérés aussi dans la communauté », a ajouté Gérard Kokou Atohoun.
Le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Idrissou Akibou qui a pris part aux échanges, n’a pas hésité à lever le voile sur les difficultés rencontrées dans la gestion des détenus avec la nouvelle donne de la crise sanitaire, mais aussi les défis à relever. Le patron de la prison civile de Lomé a salué cette initiative de l’UCJG/YMCA-Togo.
« L’UCJG a l’intention de faire un plaidoyer, un plaidoyer à qui de droit pour pouvoir venir en aide l’administration pénitentiaire. L’UCJG est un partenaire de toujours, donc elle connait la réalité des détenus, la réalité de l’administration pénitentiaire, et veut être le porte-flambeau des difficultés rencontrées et les porter à qui de droit afin de trouver une solution. C’est dans ce sens que cette rencontre est organisée pour que de vives voix, nous puissions dire ce que nous ressentons, ce qui a été fait, ce qui reste à faire », a noté Idrissou Akibou.
A la fin de cette journée de réflexion, les différents acteurs ont pris l’engagement de faire l’effort pour l’amélioration des conditions de vie et de détention dans les prisons.