Le successeur de Pierre Nkurunziza, est élu à la tête du Burundi il y a un an. Un anniversaire qu’il célèbre par l’organisation d’une croisade religieuse de trois jours.
Après une année passée au pouvoir, quel bilan peut-on dresser du nouveau pouvoir ? La question divise les gouvernants et la société civile.
Pour les tenants du pouvoir, plusieurs résultats positifs sont à mettre à l’actif d’Evariste Ndayishimiye notamment la fin de la crise politique de 2015, la sortie progressive de l’isolement dans lequel le président a emmené le Burundi, la normalisation des relations avec le Rwanda, l’entame des discussions avec l’Union européenne.
Sur la liste du bilan positif se retrouverait également une révolution dans tous les compartiments du pays, affirme le gouvernement avec un accent particulier sur le « développement économique et la lutte contre la corruption ».
Dans le camp des détracteurs du pouvoir, les choses ne changent pas comme ils les souhaiteraient depuis l’arrivée au pouvoir du successeur de Pierre Nkurunziza. « Il y a une lueur d’espoir. Mais le président Evariste Ndayishimiye doit pour cela traduire en actes ses nombreuses promesses », relativise Gabriel Rufyriri, le président de l’Olucome, une organisation non gouvernementale travaillant dans la lutte contre la corruption.
« Il a fait quelques gestes positifs, mais un vrai changement n’a toujours pas été effectué au Burundi, particulièrement en termes d’exécutions extra-judiciaire, les exactions contre les opposants », accuse Lewis Mudge, le directeur Afrique centrale de Human Rights Watch (HRW).