Les prix des produits de première nécessité flambent dans le pays, une situation qui aurait pu trouver depuis une solution si le gouvernement explorait les pistes de la Synergie des travailleurs du Togo (STT).
Depuis quelques semaines, presque tous les produits ont connu une hausse de leurs prix. Le gouvernement en rajoute une couche avec l’augmentation des frais de péage et des produits pétroliers, provoquant un contexte social internable pour beaucoup de Togolais qui peinaient déjà à s’offrir un digne repas par jour.
L’inflation est telle que la centrale syndicale quitte son biotope pour s’y intéresser et fait des propositions. « C’est un mal à couper depuis les racines puisque c’est une énième fois et ce ne sera pas la dernière. Même si c’est nous-mêmes qui produisons le pétrole, on aura toujours des augmentations de prix des produits pétroliers. Des fois où on aura mévente sur le terrain, on sera obligés d’augmenter les prix à la pompe », explique Nadou Lawson, la Secrétaire générale de la STT sur une radio privée de la place.
La syndicaliste reste convaincue que « quand il y a inflation, la bonne dame augmentera le prix de ses produits, mais c’est le dernier travailleur qui n’a pas les moyens de récupérer. Son salaire lui vient de quelqu’un. Or ce quelqu’un a récupéré tout ce qu’il a payé, mais ne pense pas que son travailleur doit avoir un retour sur le salaire ».
Ce qu’il faut faire, recommande la STT, consiste chercher des moyens devant assurer la pérennité dans la gestion de l’économie nationale. Une proposition que les tenants du pouvoir n’ont jamais voulue appliquer, regrette Nadou Lawson.
« Quand en 2016 nous avons fait la tournée de service public de qualité dans toute la fonction publique et qu’on est sorti avec un rapport de l’état dans lequel le secteur se trouve et tous les problèmes et les dysfonctionnements que nous avons rencontrés, nous avons encore refait cette proposition sur le plan économique et qu’on a remis au ministre du travail à l’époque. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, c’est resté comme ça », rappelle-t-elle à ses compatriotes qui se demandent jusqu’à quand la flambée continuera.