Le Père Pierre Marie Chanel Affognon s’est prononcé à la suite de la déclaration de l’épiscopat togolais le 24 septembre 2021, dénonçant la fermeture des lieux de culte par le gouvernement au nom de la lutte contre la pandémie.
Au Togo, les lieux de culte (églises, mosquées, etc.) sont fermés depuis le 17 septembre 2021 pour un mois. Une mesure du gouvernement, afin de limiter la propagation de Covid-19. La Conférence des évêques du Togo (CET) a rendu public un message le 24 septembre dernier. La CET, en effet, dénonce deux choses : la fermeture des lieux de culte ; l’imposition de la vaccination Covid-19 aux citoyens.
Le Père Pierre Marie Chanel Affognon a réagi à la suite de la sortie de l’épiscopat togolais. A l’en croire, à part l’aspect biomédical, le gouvernement dans sa prise de décision, a oublié d’intégrer certains aspects de l’être humain.
« Ils ont montré que cette décision de la fermeture des lieux de culte était une décision qui a pris fondamentalement l’option biomédicale. Et, on a oublié d’autres aspects de l’être humain à savoir l’aspect psychologique, l’aspect anthropologique, l’aspect social, l’aspect spirituel qui fait partie aussi de la vie humaine. Quand une personne est très angoissée, stressée, cela influence aussi au niveau de son immunité naturelle », a déclaré mercredi l’Aumônier national des cadres catholiques du Togo sur les ondes de BBC Afrique.
Puis d’ajouter : « Les évêques n’ont pas condamné l’engagement du gouvernent. Mais les évêques ont plaidé pour que cela ne vienne pas occulter les autres pathologies graves que nous avons dans le pays ».
Selon le Directeur national de l’enseignement catholique, durant la rencontre, le gouvernement n’a pas assez pris en compte la contribution des leaders religieux.
« Est-ce que durant la consultation la contribution des leaders religieux a été suffisamment pris en compte ? », S’est-il interrogé.
Pour le prêtre catholique, les leaders religieux ont été mis devant le fait accompli, ils avaient de choisir entre deux situations difficiles.
« Parce ce qu’ils se retrouvaient entre deux situations : ou bien vous insistez sur la présentation du pass vaccinal ? ou bien nous fermons ? Les leaders religieux ont pris la seconde option en se disant que nous ne pouvons pas obliger les fidèles à aller se vacciner. Surtout qu’il n’y a pas une loi qui rend la vaccination pour le moment obligatoire dans le pays. D’autre part, en respectant l’identité religieuse il y a lieu d’éduquer les gens à se décider en toute responsabilité, en toute liberté de se vacciner », a expliqué le Père Pierre Marie Chanel Affognon.