L’Eglise évangélique presbytérienne du Togo (EEPT), 125 ans, traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Elle est secouée par deux courants antagonistes. L’un reprochant à l’autre une gestion opaque et hasardeuse sur fond d’intérêts personnels.
La situation est devenue telle que le linge sale se lave en public. Dans cette confusion, la diaspora togolaise compte peser dans les recherches de solutions au litige. Elle vient de pondre une lettre, intitulée « Temps de la réforme : nécessité d’un retour aux sources véritables du protestantisme ». Dans cette lettre, la diaspora exhorte le clergé à faire profil bas tout en appelant à la réconciliation.
Dans cette correspondance adressée aux membres du Comité synodal, aux pasteurs, catéchistes, presbytres, aux hommes, aux femmes et aux jeunes membres de l’EEPT, la diaspora rappelle que « c’est en effet une première, cette situation où une crise interne à l’EEPT se déballe sur la place publique », se demandant « de quelles organisation et structure d’autorité dispose-t-on pour que la crise échappe à la maîtrise et à la sagesse évangélique ? Où sont passées les vertus de l’humilité et du dialogue ».
L’heure, selon elle, doit être à la réconciliation. « Pour cette édition de la réformation qui voit s’ouvrir devant nous les préparatifs de la pastorale et du synode, nous invitons le corps pastoral, le Bureau exécutif et le Comité synodal à œuvrer pour la réconciliation selon les paroles de Paul ». Une réconciliation qui doit nécessairement passer par, recommande-t-elle, la reconnaissance des « erreurs », suivie de la confession, du « pardon ». Il est primordial que la « vérité évangélique » éclate pour un nouveau départ sur des bases saines.
Au Togo, l’EEPT est une institution centenaire. Elle est depuis quelques années plombée par des gestions approximatives d’une partie de ses dignitaires, devenus au fil des années des pasteurs vénaux.
Dans tout différent, il faut dans un premier temps chercher à dépassionner le débat et dans un second temps rechercher au sein de la communauté des dignitaires reconnus par tous pour leur intégrité morale et spirituelle et leur sens pour le bien commun, leur permettre de discuter avec les deux parties en conflit afin de faire des propositions de solutions. C’est vrai, il faut partir d’une réconciliation collective de l’ensemble des membres de la communauté des fidèles chrétiens protestants.