Face à l’explosion des atteintes aux mœurs et à la dignité humaine, surtout à l’heure du Dubaï Porta Potty du nom de ce scandale sexuel et scatologique aux Émirats arabes unis et au cœur duquel se retrouvent de jeunes femmes africaines (de soi-disant influenceuses), Nathaniel Olympio, acteur politique togolaise, ne comprend pas le silence des leaders d’opinion, des associations de femmes, des dirigeants politiques, etc., du continent. Dans son appel « Les naufragés du numérique » publié sur Facebook, le chef du Parti des Togolais appelle les leaders africains à agir avant qu’il ne soit trop tard. Lecture !
Les naufragés du numérique
L’Afrique, continent-mère, a toujours été considérée comme le lieu où une certaine sagesse, des vertus les plus ordinaires et des valeurs traditionnelles sont préservées. Et ce, malgré la pression de la modernité.
Après avoir préservé ces atouts pendant des siècles, comment en sommes-nous arrivés à voir circuler sur les réseaux sociaux, des images humiliantes et dégradantes de jeunes femmes africaines parties, dit-on, chercher fortune ailleurs ? Quelle société sommes-nous en train de bâtir au bénéfice des générations futures ?
Internet et les réseaux sociaux, formidables instruments qui peuvent rendre des services considérables à la société, sont devenus le lieu d’exposition de ce que le continent peut produire de plus sombre, de plus avilissant. Ces espaces ont créé leurs stars de manière fulgurante. Ce sont les influenceuses et les influenceurs. Véritables vedettes sur les réseaux sociaux, elles ont des milliers, voire des centaines de milliers, d’abonnés qui les suivent chaque jour et qui les admirent. Portées par un enrichissement ultra rapide, avec une relative facilitée, du moins telle que c’est affiché, ces vedettes deviennent les nouveaux modèles. Les jeunes femmes et les jeunes hommes, fascinés par tant de luxures, veulent s’identifier à ces nouvelles icônes. Certes, il y a des influenceuses et des influenceurs qui opèrent dans un cadre professionnel et normé, en représentant des marques prestigieuses.
Mais pour une majorité de ces vedettes en herbe, happées par les tentations de ce monde virtuel, elles sortent des sentiers battus et s’aventurent dans les dédales d’une dégradation morale dont elles sont les malheureuses premières victimes. Résultat au bout de la chaîne, c’est l’image de l’Afrique, et surtout celle de la femme africaine qui s’ébranle. Où sont donc passées les valeurs africaines ? Les avons-nous perdues au nom de l’argent facile ?
Je ne vois pas se dresser contre ce fléau, des influenceuses ni les influenceurs, ceux et celles d’entre-eux qui opèrent dans une voie saine. Je ne vois pas non plus des leaders d’opinion, ni des associations de femmes dénoncer avec vigueur ce tragique phénomène. Désespérément, je ne vois pas des chefs traditionnels, gardiens des us et coutumes, ni des dirigeants politiques s’emparer de ce sujet pour y mettre un terme.
Notre société doit être vigilante. Elle doit faire barrage à ces menaces, afin que notre jeunesse ne se perde et n’entraîne avec elle l’avenir du continent.
L’Afrique a tant de défis à relever. Pour ce faire, nous avons besoin de préserver nos valeurs, de conserver nos traditions et de faire prospérer notre sagesse. L’Afrique doit retrouver toute sa capacité à transmettre ses bases fondamentales à ses filles et à ses fils. Elles constituent le socle de nos sociétés, et ont permis à nos prédécesseurs de traverser les dures épreuves de la vie.
A l’heure où de milliers de jeunes contribuent à bâtir l’Afrique de demain par leur esprit d’initiative dans entrepreneuriat, une autre partie semble en pleine dérive. Et la liste des naufragés du numérique s’allonge. Nous avons le devoir de nous respecter, si nous voulons que les autres nous accordent de la considération.
Africains d’ici et de la diaspora, réveillons-nous ! Ensemble, nous devons bâtir notre continent. Il y a urgence !
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais
Que les Dieux vous entendent. Alors que les revenus ne sont pas à la hauteur, les gens font trop d’enfants. Vous avez des retraités qui continuent à faire des gamins. Corollaire, les enfants sont livrés à eux même.