Nii Mantchè, un grand prêtre vodou, au centre de plusieurs accusations liées à la célébration de la cérémonie de la pierre sacrée, présente ses excuses publiques à Gê Fioga, le roi de Glidji.
Ayayi Aminou, c’est son nom à l’état civil. L’une des personnalités la plus importante de la forêt sacrée d’Avé Gbatso, là où se prend la pierre sacrée chaque année, une cérémonie séculaire, est accusée de manœuvrer pour dévoyer ce rite ancestral.
Au ban depuis plusieurs mois, Nii Mantchè vient de faire une sortie remarquée, destinée à rassurer ses détracteurs. « On ne doit pas à cause de moi seul faire du mal au peuple Gê et à la nation togolaise. Ce sont nos aïeux qui ont ramené la pierre sacrée du Ghana en pays Gê, voilà pourquoi nous sommes appelés les Ayigbé Doulor. Je demande pardon à Gê Fioga si jamais je l’ai offensé, pardon au peuple Gê et à mes pairs Hounon », reconnait-il, exhortant les uns et les autres à travailler pour que l’harmonie revienne dans la communauté Glidji.
Celui qui, en temps normal, est reconnu comme le patron du couvant de Mama Kolè, clarifie tout même certaines règles : « Le roi et les chefs traditionnels doivent rester dans leur palais et les Hounon dans leur couvent afin que chacun puisse jouer pleinement le rôle qui lui a été confié ».
« Nous avons honte qu’on parle toujours de nous qui sommes Gê car notre fête traditionnelle est la plus vieille parmi tant d’autres, que ce soit en Afrique ou au Togo. Je demande que chacun apporte de l’eau à son vin pour notre union autour de la chose commune qu’est la pierre sacrée », poursuit Ayayi Aminou, espérant qu’il sera pardonné et que tout redeviendra comme avant. Ses détracteurs apprécieront.