Rapport de l’UNFPA sur l’état de la population mondiale 2022: Lumière sur les grossesses non intentionnelles

Le rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population produit cette année intitulé « comprendre l’imperceptible » est axé sur les actions pour « résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles ». Qu’en est-il exactement ?

Le terme « grossesse non intentionnelle » parait nouveau et semble synonyme du terme habituel « grossesse non désirée ». Mais il n’en est rien car suivant les développements de ce rapport, il s’agit de deux termes différents. La grossesse non intentionnelle fait référence à « grossesse inopportune, survenant plus tôt que souhaité, ou alors que la femme n’a pas prévu d’avoir (davantage) d’enfants ». Une grossesse non désirée, quant à elle, est entendue comme celle non « souhaitée par la femme qui la vit ». La grossesse inopportune est celle-là qui survient dans la vie d’une femme à un moment où elle n’avait pas l’intention de tomber enceinte, bien qu’elle souhaite avoir un enfant plus tard.

Ceci étant, même si les frontières entre ces situations sont assez poreuses, il faut comprendre à travers ce rapport que la grossesse non intentionnelle est une grossesse surprise, non programmée ou prévue au moment où elle survient. « Une grossesse non intentionnelle n’est pas nécessairement non désirée », lit-on dans le rapport.

Elles sont estimées à environ 121 millions par an, soit une moyenne de 331 000 par jour. Le rapport UNFPA indique que plus de 60% desdites grossesses aboutissent à des avortements médicalisés ou non, légaux ou illégaux. Les causes avancées sont non seulement le manque d’autonomie reproductive, le faible niveau d’instruction, la pauvreté mais aussi d’autres facteurs contextuels complexes.

Ce rapport mondial sur le phénomène peint peu ou prou l’état de la société togolaise. En effet, elles sont encore nombreuses, ces jeunes filles qui sont contraintes d’abandonner l’école ou une formation à cause d’une grossesse non intentionnelle. Et même au sein des couples vivant ensemble, ces situations sont sources de tension.

Faut-il le rappeler, la loi togolaise N°2007 – 005 du 10 Janvier 2007 sur la santé de la reproduction n’autorise l’interruption volontaire de grossesse dans des cas spécifiques prévus. Toute interruption volontaire de grossesse en dehors des cas prévus à l’article 42 de ladite loi est pénalement répréhensible. Cela entraine un certain nombre d’avortements clandestins, illégaux préjudiciables à la vie des jeunes femmes. Par ailleurs, la survenance de telles grossesses constitue un frein au développement global de la société.

Il importe de faire plus de lumière sur ce rapport de l’UNFPA aux fins de sensibiliser autant les femmes que les hommes sur les méthodes de contraception, gage d’éviction de nombres grossesses non intentionnelles et leurs conséquences néfastes au développement.

Barth K

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