Dans notre parution N° 679 du 09 juin 2020, nous avions consacré un grand dossier aux détournements qui se font dans l’importation du pétrole depuis des années. On avait également promis à nos lecteurs de revenir sur un autre aspect de ce dossier, notamment la société T-O IL créée sur les cendres de SHELL-TOGO par l’État et gérée comme une véritable épicerie de quartier. Immersion.
De SHELL-TOGO à TOGO-OIL COMPANY SA.
Installée en Afrique et au Togo depuis des années, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise SHELL, l’une des plus importantes multinationales, a décidé de se désengager de l’Afrique, précisément du marrie « aval » dans une vingtaine de pays tout en conservant ses activités « amont » les plus rentables, c’est-à-dire l’exploration et la production. Présente au Togo depuis une quarantaine d’année, la compagnie anglo-néerlandaise se déclinait en trois sociétés : Shell Togo, STSL et COMPEL. L’ensemble de ces trois sociétés s’appelait SHELL-TOGO. SHELL détenait 60% des actions de SHELL-TOGO contre 40% pour les privés togolais ainsi que l’Etat. SHELL a pour activité la gestion des stations, STSL s’occupe du stockage des produits et COMPEL, entendu Comptoir pétrolier de Lomé, est propriétaire des installations. Toutes ces sociétés avaient des actionnariats différents, mais le tout était sous la gestion de SHELL ET TOGO. En d’autres termes, le DG de SHELL ET TOGO était en même temps le patron des deux autres sociétés.
Au Togo entre 2016 et 2017, le « processus de désengagement de SHELL en Afrique s’est heurté à une clause qui disait qu’aucun actionnaire ne peut vendre ses actions sans en proposer aux autres ». Du coup, dans tous les autres pays en Afrique, les actions de SHELL ont été vendues à Vivo, sauf au Togo où cette clause a permis à l’Etat de reprendre les actions de la compagnie. Togo Invest a pris possession des actions de SHELL et créé TOGO OIL COMPANY S.A., avec pour nom de marque T-OIL. L’Etat togolais se retrouve majoritaire avec 75% des actions et le reste est légué à quelques barons et autres actionnaires qui étaient déjà dans SHELL ET TOGO. La société étant désormais une propriété de l’Etat togolais, passe sous la tutelle du ministère de L’Economie et des Finances avec un Conseil d’Administration présidé par Monsieur Patrick Tevi Benissan, Secrétaire Général de la Présidence de la République.
En prenant le contrôle de SHELL ET TOGO, l’Etat togolais a hérité de tout le dispositif mis en place par la compagnie anglo-néerlandaise à savoir SHELL TOGO devenue T-OIL mais aussi STSL et COMPEL. Il en est de même des ressources humaines de toutes ces trois sociétés. Une restructuration de l’ensemble de ce dispositif s’impose afin de nommer de nouveaux responsables. Avec un capital de 635 120 000 FCFA, T- OIL est inscrite au registre du commerce sous le N°1974B520. Environ 300 personnes y travaillent à plein temps.
Les membres du Conseil d’Administration de T-OIL
- Patrick Tevi-Benissan (PCA)
- Charles Gaffan
- Bagna (fille de l’ancien ministre)
- Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbe
- Malick Natchaha
- Mawussi Djossou Semondji
- Koffi Sodokin
La fulgurante ascension de dame Andrée Akoumany
Les expatriés ayant plié bagages et laissé le champ libre aux Togolais, il fallait trouver un responsable en interne pour prendre les commandes de la société. Assurant déjà le poste de DG par intérim qu’elle cumulait avec celui de DC (Directrice Commerciale), dame Andrée Akoumany qui a été portée à la tête de TOGO OIL COMPANY S.A par le Conseil d’Administration, avec pour Président Patrick Tevi Benissan et pour conseiller de l’ombre George Dogbevi le patron du cabinet CONSULT SERVICES SYNERGIE. La derrière précision est importante pour comprendre la suite de ce qui se passera.
Mme Andrée Andrée Akoumany, nantie de licence en anglais, était auparavant l’assistante du DRH de TEXACO avant de rejoindre SHELL ET TOGO au poste de DRH. Elle s’est retrouvée en expatriée au Cameroun, toujours au même poste pour quelques années avant de revenir au Togo. Elle retrouve le poste de DRH au Togo à la fin du mandat d’une Malienne avant d’être promue fin 2014 début 2015 Directrice Commerciale après un coaching en interne. De son retour du Cameroun, elle était devenue la N°3 de la société après le Directeur Général et le Directeur des opérations, tous deux expatriés. C’est à partir de ce poste qu’elle a accédé à la Direction Générale. Certains croient savoir que la proximité de son « man » avec le PCA a été déterminante parce qu’elle n’était pas là plus outillée en interne pour assurer cette fonction.
Patrick Tévi- Benissan, Georges Dogbevi et Andrée Akoumany, un trio au cœur d’un grand conflit d’intérêt
Les conflits d’intérêts dans la gestion quotidienne des affaires publiques au Togo se retrouvent dans tous les secteurs, depuis la Présidence de la République jusqu’au niveau de la petite mairie perdue dans un coin du territoire. La gestion de la TOGO OIL COMPANY S.A n’échappe pas à ces pratiques peu orthodoxes mais devenues la pierre angulaire de la gouvernance du système en place depuis plus d’un demi-siècle. Nous avions dit plus haut que le PCA de la TOGO OIL COMPANY S.A est le Secrétaire Général de la Présidence, Monsieur Patrick Tevi-Benissan. Dans l’entourage de ce dernier, on trouve George Dogbévi-Kponor, Directeur Général du cabinet CONSULT SERVICES SYNERGIE qui s’occupe des recrutements pour le compte de T-OIL. Ce dernier est l’époux de Madame Andrée koumany. Toute la gestion hasardeuse de T-OIL que nous allons décrire plus loin prend sa source dans cet attelage contraire aux règles élémentaires de la gestion d’une société d’Etat.
Gestion cavalière, copinage, mise à l’écart des cadres, règlements de comptes, etc.
Une fois installée dans le fauteuil de Directrice Générale, Madame Ardrée Akoumany, pour asseoir sa domination sur la société, s’est employée à ériger un système visant à mettre à l’écart tous ceux qui au sein de la boîte, pouvaient lui faire ombrage. Le 1er crédo de la société SHELL, c’est « Respect For people » : mais visiblement, l’ancienne Directrice commerciale de SHELL -TOGO devenue DG de T-OIL n’a visiblement rien retenu de son long parcours dans la compagnie anglo-néerlandaise en termes de courtoisie et respect des autres.
La nouvelle patronne de la boîte n’a pas perdu du temps pour asseoir son système de règlement de comptes. La plupart des ingénieurs et cadres compétents dans leurs domaines et cumulant plusieurs années d’expérience à SHELL sont mis au placard. Ainsi le responsable marketing homme à tout faire, assurant par le passé la coordination du département commercial et formé par SHELL et cumulant 14 ans d’expérience, a quitté la boîte à la suite d’une accumulation de frustrations. Il s’est fait taper sur les doigts sous prétexte d’avoir mal accueilli un ami de la DG à qui elle a fait signer un contrat d’apporteur d’affaires. Ce fameux apporteur d’affaires est, depuis, un cadre intégré à la société avec un gros salaire par mois alors qu’il passe son temps à ne pas faire grand-chose. Un ingénieur de STSL se sentant bloqué dans sa carrière est également parti. Le 31 janvier 2020, deux ingénieurs parmi les plus expérimentés qui ont fait toute leur carrière à SHELL et investi leurs énergies dans la création de T-OIL ont déposé leur démission coup sur coup. La plupart des cadres compétents formés par SHELL cumulant plusieurs années d’expérience ont préféré quitter la barque plutôt de de subir les humiliations d’une Directrice Générale qui malgré son parcours en interne, ne maitrise que superficiellement les choses. Ceux qui y sont encore, faute d’avoir trouvé mieux ailleurs, se contentent du garage où ils sont parqués.
Recrutement fantaisiste et scandaleux
La TOGO OIL COMPANY S.A est une société d’Etat et tout achat, et service devrait faire l’objet d’une consultation publique sur les règles de procédure des marchés publics. Mais à T-OIL, il n’en est rien absolument rien. Au départ, c’était l’ANPE (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi) qui lançait les recrutements présélection et un comité interne à T-OIL (DRH et le directeur du département concerné) finalisait le recrutement. Du jour au lendemain, l’ANPE a été déchargée et cette mission confiée au cabinet CONSULT SERVICES SYNERGIE sans aucun appel d’offre. Ce cabinet est créé, nous l’avions dit plus haut, par Georges Dogbevi-Kponor proche du PCA de T-OIL et époux de la Directrice Générale de T-OIL
Cet auditeur passé spécialiste des ressources humaines était plus connu à travers SHARE-TOGO (Synergie des Hommes d’Affaires pour la Relance de l’Economie au Togo), une proche du régime avec plusieurs hommes d’affaires dont certains sont connus pour leurs profils plus ou moins sulfureux. Proche de Victoire Tomegah Dogbé, son cabinet est également celui qui procède au recrutement des agents pour le compte de la plupart des projets du ministère du Développement à la base. Il recrute spécialement les cadres et les agents permanents pendant que RMO, une société d’intérim basée en Côte d’Ivoire met à disposition de T-OIL les ouvriers et agents non permanents. Parallèlement à la mise à l’écart des cadres permanents, la DG procède à des recrutements fantaisistes sans appel à candidature. Ainsi des proches et connaissances atterrissent du jour au lendemain au sein de la société sans que personne ne maîtrise le processus qui a conduit à leur recrutement. L’objectif recherché après la mise à l’écart des cadres compétents, c’est de faire venir au sein de la boite des personnes totalement acquises à la Directrice Générale et son réseau afin d’avoir une mainmise totale sur la société.
Cette année, il a été procédé au recrutement de façon cavalière d’une Directrice financière. L’ancien Directeur financier est admis à la retraite, mais a été entre-temps rappelé par la DG pour continuer le service. La nouvelle recrue bloquée actuellement dans un pays de l’Afrique Centrale à cause de la COVID-19, a pris fonction et travaille via Zoom. Un responsable commercial réseau Nord a été également recruté, de même qu’un DCA (Directeur Commercial Adjoint chargé du marketing). Ce dernier, du nom de Kouigan est le petit-frère de dame Yawa KOUIGAN, maire d’Atakpamé, Directrice adjointe de la communication à la Présidence de la République et proche de Faure. Son petit frère avec une lointaine expérience à Fan Milk, passé par Café informatique (Directeur commercial), n’a aucune expérience dans le domaine du pétrole et ses services afférents. Mais référé certainement par la Présidence de la République, il a été immédiatement catapulté dans la botte au poste du DCA en attendant de prendre bientôt les commandes de la Direction commerciale actuellement aux mains d’un Ivoirien. Parlons justement de cet Ivoirien, puisque c’est l’un des aspects les plus scandaleux. Est-il possible, pour une société détenue par l’Etat ivoirien ou béninois, d’engager un Directeur commercial étranger?
C’est ce à quoi on assiste à T-OIL. Toujours dans sa volonté de mettre à l’écart les cadres internes, la Directrice Générale a fait recruter comme Directeur commercial un Ivoirien l’année dernier. Yacouba SOUMAHORO puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’était invité dans la boîte avec un CV consistant, du moins sur le papier, mais selon plusieurs sources, ce monsieur aurait été recommandé à la DG par son ancien patron à TEXACO, lui-même ivoirien. Qu’à cela ne tienne, personne n’a aucune idée de la manière dont il a été recruté. Un contrat a été vite fait à ce nouveau venu avec des avantages à couper le souffle : salaire de 2,5 million de francs CFA, villa mise à disposition à AVEPOZO, véhicule de fonction, carburant, crédit de communication, etc. L’arrivée tapageuse de cet Ivoirien, son arrogance et son instrumentalisation par la Directrice Générale pour régler des comptes aux Togolais de la boîte ont poussé plusieurs cadres à démissionner. Un grand malaise s’installe, avec pour conséquence une démotivation du personnel. Après quelque temps au sein de la société, on découvre que cet Ivoirien n’est pas à la hauteur de la mission et son CV n’était pas sincère. La lune de miel entre ce dernier et la Directrice Générale a tourné court au point que la dernière envisage de mettre fin au contrat du premier, si ce n’est pas déjà fait.
Un autre cas qui cristallise les tensions dans la société est le recrutement d’un ingénieur ayant travaillé dans, la distribution et qu’on cherche à imposer dans le dépôt. En effet, la Directrice et son mari sont allés chercher un ancien de TEXACO. Les sources en interne disent que le nouveau venu est un proche du patron de CONSULT SERVICES SYNERGIE. Arrivé comme ingénieur fiabiliste, domaine qu’il n’a jamais fait, il est rapidement propulsé Directeur d’un département où il reste le seul employé avec un salaire qui tourne autour 2 milions de francs CFA véhicule de fonction, avantages, missions de formation, etc. La Directrice Générale cherche désormais à l’imposer à la tête des ingénieurs qui font 20 ans dans le dépôt. Inadmissible pour ces derniers.
Les dérives de toute sorte, les règlements de comptes, le copinage doublé de népotisme, l’intrusion permanente du mari de la Directrice Générale dans les affaires de T-OIL, laissant croire au passage qu’il est le vrai patron et que sa femme n’est qu’une marionnette, et participent à dégrader les choses en interne.
Bref toute cette ambiance délétère et insupportable révolte l’ensemble du personnel. Le mécontentement est à tel point que le 19 juin dernier, un courrier signé par le personnel et dénonçant les agissements de la Directrice Générale a fait le tour de tous les départements (copie en fac-similé). La situation est pour l’instant très tendue au sein de la société.
T-OIL, un gouffre financier
En prenant le contrôle de SHELL-TOGO, l’Etat a racheté une société à peine sortie de la zone rouge et donc en bonne santé. En réalité, le business du pétrole (essentiellement distribution et marketing n’est plus lucratif au Togo à cause de la marge très faible 50f par litre concédé au marqueter depuis 1993. C’est pour maximiser les recettes que certains marqueter multiplient partout l’implantation des stations-services. L’Etat togolais aurait pu ne pas se lancer dans cette aventure et se contenter uniquement de récupérer le dépôt de STSL après le départ de SHELL.
Selon des sources concordantes, le bénéfice qu’engrange T-OIL chaque année est de l’ordre de 200 millions, parfois moins. La TOGO OIL Company a recours à des découverts dans les banques de la place pour les commandes de pétrole auprès de Management Hydrocarbure à hauteur de 800 millions à payer cash chaque deux semaines. Plus de 3 milliard de découvert dans les livres des banques, principalement l’UTB. Cette triste réalité n’empêche pas la gabegie financière au sein de la société. Les avantages et privilèges des cadres sont scandaleux et révoltants. Nous avons fait état de salaires mirobolants accordés à certains cadres recrutés et des avantages qui vont avec. En rappel, la Directrice Générale est patronne des trois sociétés à savoir T-OIL STSL et COMPEL. Le salaire de la DG est à la hauteur des nombreuses tâches quelle assure à la tête de ces sociétés. Les sources indiquent 3 à 4 millions de francs CFA par mois avec une panoplie d’avantage.
Lorsque SHELL était au Togo, toutes les voitures de fonction étaient louées pour 5 ans auprès des sociétés CFAO, Europecar et autres. Cette option avait été choisie par les anciens directeurs dans le souci de faire baisser les coûts d’entretien des véhicules. Ainsi la Prado V6 modèle 2015 du Directeur Général d’alors louée auprès de CICA-TOYOTA revenait à 900 000 FCFA par mens et à la fin du contrat le véhicule reste la propriété de la société française. Lorsqu’après le départ des expatries, la société est passée sous le contrôle de l’Etat togolais, le principe de la gestion parcimonieuse des finances publiques voudrait que les nouveaux patrons changent de modèle pour le cas des véhicules. Mais avec T-OIL le modèle de location des véhicules de fonction est maintenu, cette fois-ci avec une option de rachat en payant la valeur résiduelle au vénale ; mais les coûts ont scandaleusement augmenté. La Directrice Générale de TOIL roule dans une Land Cruiser VS modèle 2019 louée à plus à plus d’un 1,5 millions francs CFA le mois, selon certaines sources, pendant que d’autres évoquent 2 millions de FCFA. Elle bénéficie d’une ligne de carburant illimitée. La Direction Générale a offert au PCA Patrick Tevi Benissan, SG de la Présidence de la République, le même véhicule, toujours en mode location. Ce dernier roulant déjà sur les privilèges de sa fonction à la Présidence, a juste laisser la Land Cruiser VS modèle 2019 dans son garage, l’utilisant rarement alors que la société continue de régler les frais de location mensuels. Le PCA dispose également d’une ligne de carburant et d’autres avantages. Pendant que la Directrice Générale et le PCA sont abonnés à CICA-TOYOTA, ce sont EUROPECAR tenue par des expatriés et AVIS de Jonathan Fiawoo qui se partagent le reste des marchés de location des voitures (Duster, Nissan. Santa Fee, etc.) aux autres cadres de la société. Le système de location de voitures avec une option de rachat à la fin du bail de 4 ou 5 ans constitue un gouffre financier pour T-OIL selon plusieurs experts, pendant que la société croule sur le poids des dettes.
Favoritisme et gestion catastrophique des stations-service
Nous l’avons souligné au début de cet article, T-OIL dispose sur l’ensemble du territoire d’un réseau de 26 stations-service. Ces stations sont cédées à des gérants à travers une procédure d’attribution stricte prenant en compte plusieurs critères. C’est une équipe interne composée des experts des finances, des départements juridique, commercial, etc. qui s’occupe de ce volet. Depuis quelque temps, la Directrice Générale accapare les prérogatives pour les attribuer au cabinet de son mari Georges Dogbevi. Et depuis, le cabinet peine à relever le défi. Il a été donné à tous les usagers de constater la fermeture de bien connues à Lomé pour leurs activités intenses par le passé. La station Pa de Souza est hors d’usage depuis un bout de temps. Celle en face du collège Protestant se trouve en gestion provisoire. Mais le cas le plus retentissant est celui de la station-service Bè Klikamé, l’une des stations les plus animées sur cette brettelle au temps de SHELL. Le gérant, selon nos informations, a fait durant des années des milliards de francs à SHELL.
Un différend à propos d’une dette est apparu entre le gérant et la Direction. Le gérant devait 22 millions de F CFA à T- OIL auprès de laquelle il avait une garantie de 27 millions de francs CFA. Ne disposant pas de liquidités pour payer les 22 millions, il a demandé que cette somme soit déduite de sa garantie approvisionnée, le temps de régler la situation. La Direction Générale a profité de l’occasion pour mettre fin au contrat avec le gérant malgré plusieurs tentatives de conciliation menées par certaines personnalités. Selon des sources proches du dossier, le patron du cabinet CONSULT SERVICES SYNERGIE était très impliqué dans la résiliation du contrat du gérant. La station- service longtemps fermée est aujourd’hui suus exploitée pour ne pas dire abandonnée (encart sur l’état des lieux des stations-services en annexe}.
Toujours dans le même sens, on assiste depuis quelques jours à l’érection dans la banlieue de la capitale de mini stations-services. Une chose qui étonne les professionnels qu’avec le standing de SHELL devenue TOIL, on n’en soit encore à ce niveau d’infrastructure, non pas dans les villages mais dans la capitale. Tout porte à croire, selon les sources que la gestion hasardeuse actuelle des stations-service participe d’un plan qui consistera plus tard à confier au cabinet la gérance de plusieurs d’entre elles, quitte à faire des gérants les salariés du cabinet.
Après externalisation par la Directrice Générale de plusieurs tâches dont les compétences sont internes au profit du cabinet du compagnon, la deuxième phase consiste à mettre la main sur la gestion du réseau des services. Le fils de la DG vivant en France participe aussi à ce festin. Ce dernier, avec quelques copains, a créé une société, DASHMAQUE, qui a débuté ses activités le 16 février 2017.
Cette société est spécialisée dans le développement des logiciel informatique, le câblage réseaux, la maintenance informatique et la vente de matériel informatique. En 2019, la Directrice Générale demande qu’on attribue à la structure de son fiston l’aménagement, l’animation et la publicité du stand de TOIL à la foire Togo 2000, en lieu et place de ceux qui font habituellement ce travail à savoir, Hermès, International Image ou GDS. A la veille de la foire, la DG et son mari se rendent sur le site et découvrent un travail totalement bâclé, la société de son fils n’ayant aucune compétence dans le domaine. Il a fallu rappeler en catastrophe l’une des sociétés spécialisée dans le domaine pour colmaté les brèches. Conséquence de ce favoritisme, T-OIL s’est acquittée d’une double facture. Les artistes de la chanson ne sont pas du reste. Le budget consacré au sponsoring a bondi à plus de 200% avec la création de T-OIL. Pour quelques évènements, les articles passent à la caisse pour empocher les chèques de leur gratification.
Source : L’Alternative / Presse-Alternative.info