Suite à l’arrêté du gouvernement interdisant l’exploitation du sable marin, il s’est instauré au Togo depuis quelques années, un désordre ambiant dans l’exploitation de sable. Des carrières sauvages, anarchiques et illégales d’extraction de sable ont été créées au cœur des habitations par endroits.
En raison des dangers liés à ce phénomène, les cris d’alarme incessants des populations et les nombreuses interpellations des organisations de la société civile, le gouvernement à travers le ministère des Mines et de l’Energie et celui de l’Environnement et des Ressources Forestières avait ordonné « la fermeture de toutes ces carrières » et indiqué que « la création de carrières d’extraction de sable sans permis est une infraction grave punie par les textes en vigueur ».
Malgré ces mesures prises, l’exploitations illégale et anarchique de sable continue.
Si par endroits, une étude technique et d’impact environnemental est faite par la Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG) et l’Agence nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) avant toute autorisation d’exploitation, à certains endroits, ce n’est pas le cas. Des exploitants continuent dans l’illégalité, dans la dégradation de l’environnement, par ricochet la destruction des habitations.
A Fiogblé dans le canton de Dalavé, les populations vivent dans la tourmente. Pour cause, des exploitants véreux, sans aucune notification formelle au préalable, sont venus en catimini avec un nombre important d’ouvriers, de tricycles et de camions sous la supervision des « gros bras » pour l’exploitation de sable. Cette situation a provoqué le courroux des habitants environnants qui interpellent les autorités.
« Nous étions ici dans la soirée quand ils ont déversé un nombre important de « pêlliers » qui, sous la supervision des gros bras, ont commencé à extraire du sable pour mettre dans des tricycles et des camions bennes. Nous ne savons pas qui leur a donné l’autorisation d’exploitation car jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune notification formelle en dehors des intimidations et menaces auxquelles nous sommes confrontées souvent. Nous interpellons l’Etat à agir pour mettre fin à ce désastre parce que cette situation nous donne de l’insomnie », a indiqué un habitant de Fiogblé.
A quelques mètres du site d’extraction de sable à Fiogblé dans la Commune Zio 1, se trouve l’Ecole Primaire Publique Totoèmé et si les autorités n’interviennent pas à temps pour stopper ce désastre, cette école risque de disparaître sous peu.
Le Correcteur