Jusqu’au niveau continental, ces figures marquantes de la Modèle de Lomé (Yellow Fever) et sa « rivale » sportive de l’Étoile Filante de Lomé (Shooting star) ont émerveillé le public sportif. Belle lurette ! Ils ont raccroché les crampons et bon nombre ne sont plus de ce monde.
Véloces, trapus, pugnaces, respectueux des consignes à eux données et fins techniciens, ces poulains des regrettés entraineurs Charles Ayivi Fandalor et Oscar Komlan Anthony, eux-mêmes anciens sociétaires des deux clubs cités, savaient se faire respecter par tout adversaire. Des passionnés du cuir rond et nostalgiques de cette époque, parlent avec un brin de frustration de ces magiciens. Que de souvenirs n’ont-ils pas laissés ! Au niveau ouestafricain, les joueurs modélistes et étoilistes ont émerveillé dans la compétition dite de la Coupe de l’AOF.
Beaucoup se souviennent d’eux sur les bords du Djoliba, au pays de la Teranga, au Ghana voisin, sur les bords de la Lagune Ebrié en Côte d’Ivoire.
En Coupe d’Afrique des clubs champions, ils ont ébloui face à des équipes adverses de l’Asec, Stade, Stella ou Africa Sports d’Abidjan, Djoliba AC, Stade malien, Réal de Bamako, TP Englebert de Lubumbashi en RDCongo, Asante Kotoko de Kumasi, Heart of Oaks ou Great Olympics d’Accra ou encore les équipes du Cameroun ou du Nigeria.
En ces périodes, des «modestes » équipes de l’ASSO de Porto-Novo (exDahomey), celles du Niger ou de l’exHaute Volta battues à domicile, déclarent forfait pour la phase retour à Lomé. De redoutables joueurs de cette époque que furent Pierre Mukendi Kalala, Robert Kazadi, Tshinabou, André Kalonzo, Tshinabou Brinch, Eugène Kakoko, Ibrahim Sunday, Malick Jabir, Oliver Acquah, Victor Owusu, Lebry Manawa Jérôme et bien d’autres avaient du respect pour les joueurs du « petit » Togo, que certains se sont plu à désigner comme un « petit village » situé en Afrique de l’Ouest…
D’autres équipes togolaises à l’image de l’Essor de Lomé ou les Diables Rouges devenu plus tard Dynamic Togolais (Dyto) avaient aussi émerveillé et soulevé le public sportif en Afrique. Puis est venue la décision de la Réforme spatiale du football en 1974. La pratique sportive subira alors des teintes de la politique.
La passion céda le pas au désintérêt. Il y eut des « avancées » par la suite. Mais ce fut un feu de paille. Ces derniers temps, il faut le dire, notre football a perdu son éclat. Voilà pourquoi les dirigeants doivent prendre en compte les remarques et suggestions des uns et des autres et les traduire dans les faits pour un véritable renouveau du football
togolais. On prépare avant de se mettre à table !
De nouveaux Djibril Karim, Franck Fiawoo, Germain Moèvi Anoumouvi Prince Agbodjan, Raymond Ajavon, Wolou Ayivi, Justin Ayitégan, Ayité Hot Zonor, Koudouovor Georges, Alex Adekambi, Apéti Kossivi Edmond Kaolo Mébounou Kpadé, Adjévi da Silveira, Ressort, Fiaty Arnold, Barrigah Daniel, Geraldo Tommy Sylvestre, Etienne de Oliveira, Geraldo Ambroise Abayé, Galley Félix, Pascal Quenum, Raymond Ajavon, Folly Arisco, Dovi Julien Aguiar, Christian Lawson, Ohin Anyaku, Ampapa Ramanou, Peter Ali Alassane, Kpakpo Awalékpo, William Sodjinshie, Adama Lobo, Koudadjé Komi, Yaovi Assogba, Parbey Koffi, Mensah Efoe, Antoine Komlan Kwavedje, Salou Tadjou, Salou Bachirou, Nibombe Waké, Fiawoo Koffi, Rafiou Moutairou, Eza Lawson, Ezé Christophe Tomédégbé, Dohou Adébi, Lawson Placca, Denké Wazo, les frères Pindra Ahanou et Sawoè, Chardey Anani, Djogou Akoulassi Tao, Alassane Nassirou, les frères Adiho Komi Désiré et Kokouvi Victor, Alabi Mabounou, les frères Agbagni Ishola et Moutaka, les frères Ibrahim Fousséni et Alassani, les frères Kabia Kpatcha et Toyi, Placca Lawson, Issa Sakibou, les frères Ekoué et Assiongbon Amouzougan, Affo Atty, Essowazina Atcha, Agunyon Komi, Akpalo Gnavor, Yérima Atcha, Ouro Abass, Mawuena Kodjovi, Dos Reis Komi, les frères Prosper et Massaoudou Djossé, et bien d’autres existent dans nos villes et hameaux les reculés.
Le sport en général et le football notamment est une discipline qui rassemble. Il est plus qu’un parti politique. Voilà pourquoi, les décideurs doivent prendre la mesure de la situation et agir. A une certaine époque, le public sportif avait une idée de la composition des équipes avant le match. Tout le contraire de nos jours.
Tout se fait au petit bonheur, la chance. Les dirigeants doivent prendre en compte les remarques et suggestions et les traduire dans les faits pour un véritable renouveau du sport togolais dans son ensemble. Pour en arriver là, il faut s’organiser à travers un travail élaboré, un travail de «fourmis» à accomplir par des connaisseurs rompus à la tâche pour dénicher ici et là les nouveaux lutins pour notre sport roi. La même tâche pour les autres disciplines quand on sait que le Togo avait dans le temps également émerveillé en Basket-ball, Handball, Volley-Ball, Tennis de table… Juste des indices à prendre en compte pour le salut et le renouveau du football !
Ekoué Satchivi
Source : Liberté