Des conditions climatiques extrêmes liées à la sécheresse dans le comté de Marsabit dans la zone aride et semi-aride, au Nord du Kenya, atteint son niveau de gravité, obligeant les populations à chercher refuge ailleurs.
C’est la pire sécheresse depuis décennies privant 3,5 millions de personnes, soit 24% de la population, d’un accès suffisant à l’eau et à la nourriture entre juillet et septembre 2022, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
A en croire la Kenya National Disaster Management Authority, souligne le bureau Afrique de l’OMS, ce chiffre augmenterait de 26% d’ici la fin du mois de décembre prochain, « pour passer à 4,4 millions de personnes ».
Cette grave sécheresse expose à la malnutrition les habitants qui fuient à la recherche de moyens de subsistance pour leurs familles et leurs bétails. Les risques d’épidémie, de maladies chroniques évitables, etc., pèsent également sur ces populations.
« L’insécurité alimentaire aiguë due à la sécheresse persistante dans ce Comté est exacerbée par des années de conflit intercommunautaire, les vols de bétail, les répercussions de la pandémie de COVID-19 et la hausse des prix des denrées alimentaires », explique l’OMS.
« Environ 942 000 enfants de moins de 5 ans vivant dans les régions arides et semi-arides souffrent de malnutrition aiguë et 26 % d’entre eux de malnutrition sévère. Par ailleurs, près de 134 000 femmes enceintes ou allaitantes devraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici fin 2022 », précise l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique.
Face à cette situation climatique extrême, l’OMS offre des soins de santé aux populations. Des équipes de proximité sont déployées dans les villages, lit-on.