Russie–Cinglant camouflet pour Umaro Sissoco Embalo

A moins d’une semaine du passage du président en exercice de la CEDEAO Umaro Sissoco Embalo à Moscou pour, est-il dit « convaincre Vladimir Poutine de faire la paix avec son voisin ukrainien », le président russe a suspendu sa participation aux inspections de navire transportant des céréales, laissant planer une fois de plus des épisodes de pénurie et de faim sur le continent africain.

A la faveur de plusieurs appels internationaux dont le celui du Président en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall qui avait d’ailleurs fait le déplacement à Moscou, la Russie et l’Ukraine s’étaient accordés le 22 Juillet dernier sur l’exportation du blé par mer. Ainsi des couloirs sécurisés avaient été mis en place pour transporter du blé et d’autres produits agricoles sous l’inspection des deux pays en conflits, des Nations-Unies et de la Turquie.

Cet accord salué par la communauté internationale, a fait du bien particulièrement à l’Afrique. Cependant, la Russie a, unilatéralement et arguant une attaque de drones sur ses navires, annoncé ce samedi 29 Octobre 2022 la suspension de sa participation aux inspections. L’information est confirmée hier soir par le Centre de coordination conjointe (JCC). Par conséquent, c’est le transport de céréales qui se retrouve en péril avec comme corollaire de possibles pénuries en Afrique.

Ces évènements amènent naturellement à se demander l’impact réel de la visite du président en exercice de la CEDEAO à Moscou. Il faut croire qu’il s’agit d’un énième folklore aux yeux de Vladimir Poutine qui, visiblement, est prêt à faire feu de tout bois pour arriver à ses fins. Au lieu d’un signe d’apaisement montrant que le message d’Umaro Sissoco Embalo n’est pas tombé dans « des oreilles de sourd », Vladimir Poutine démontre par cette annonce de suspension qu’il faut beaucoup plus que de « belles paroles » et un « beau sourire » pour le convaincre de faire la paix avec son voisin ukrainien.

La CEDEAO aurait mieux fait de faire économie de ce voyage et investir les frais en des zones de cultures de céréales pour une véritable indépendance de l’Afrique.

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