Guinée–Equatoriale–L’autre mirage démocratique

La campagne pour l’élection présidentielle en Guinée – Equatoriale commencent ce jeudi 03 Novembre 2022, avec en lice l’inamovible président sortant Teodoro Obiang Nguema et deux opposants Buenaventura Monsuy Asumu et Andrés Esono Ondo. Des élections aux allures de formalités pour légitimer le règne des Obiang sur ce petit Etat d’Afrique centrale.

La course pour le fauteuil présidentiel en Guinée Equatoriale est lancée ce 03 novembre dans une atmosphère de tension politique et sécuritaire. Mais les starting-blocks ne sont certainement pas au même niveau. Le président sortant dispose d’une longueur d’avance sur ses concurrents aux allures de faire-valoir.

Il est constant que Teodoro Obiang Nguema ne perd jamais les élections. En 2011, lorsque les dispositions constitutionnelles, relatives notamment à l’âge, ne lui permettaient plus de se présenter aux élections présidentielles, il a simplement et purement fait sauter ce verrou.

Il ne fait aucun doute que cet octogénaire est bien positionné pour une présidence à vie. Ainsi, les indicateurs de démocratie comme l’organisation d’élections dans ce pays ne sont que de la « poudre aux yeux » car en réalité, la Guinée Equatoriale n’a rien de différents aux royaumes dynastiques. D’ailleurs, le pays est dirigé actuellement par le tandem père – fils. Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président sortant, occupe le poste de vice-président.

Selon l’un des opposants au clan Obiang au pouvoir, Severo Moto « C’est Obiang qui convoque les élections et c’est lui qui va les gagner. Mais il est probable qu’il soit en train de préparer son fils à reprendre le pouvoir avant de le quitter, ou même peut-être avant de mourir. Car il a une santé très compliquée ».

Il n’est pas étonnant d’observer très prochainement une succession dynastique à la tête de ce riche Etat, 3ème exportateur de pétrole en Afrique subsaharienne.

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