Il fut le premier président du Togo indépendant. Il fut aussi le premier de la vague des présidents assassinés après les indépendances. Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio était tué à Lomé. 60 ans après, les zones d’ombres subsistent toujours, mais fait nouveau, son neveu a demandé et obtenu l’accès aux archives diplomatiques françaises.
Dans ce reportage de TV5 Monde Afrique, l’opposant Claude Ameganvi nous fait revisiter l’histoire du Togo. Il a tenté de reconstituer les circonstance de l’assassinat de Sylvanus Olympio.
A Paris, c’est le neveux du président Sylvanus Olympio, Jean Sylvanus Olympio qui poursuit les démarches pour entrer en possession des archives sur l’assassinat du père de la nation. Pour lui, il s’agit de rétablir les faits.
La France a tout orchestré et a tiré les ficelles de cet assassinat!
Pour nous, cet acte est abjecte, ignoble etc.; pour les Français, c’est un trait de caractère national propre à l’âme gaulo-française habitué au sacriège le plus vil. L’histoire de cette nation bruit d’assassinats et de meurtres comparables à celui du Président OLYMPIO!
Et comme elle est aussi une grande lâche, elle s’entoure d’un grand silence ou indifférence hypocrite. Mais les faits sont implacables, tous la désignent commanditaire et exécutrice de cet assassinat, de cette forfaiture qui lui ressemble tant!
Effectivement cet endroit qu’est la maison du premier président du Togo n’est pas accessible à tous. Je remercie M. Claude AMEGANVI et TV5 de nous faire découvrir l’intérieur de cette bâtisse devant laquelle je suis passée des dizaines de fois comme lycéen en allant à atikpodzi ou au Centre Culturel Américain. C’était presque un tabou de parler de cette maison dans les années 90. Sylvanus Olympio n’appartient plus à la famille Olympio, même si Jean Sylvanus a du mérite pour faire ce travail. A part ça, le reportage et les archives n’apportent pas plus d’éclairage. C’est certainement parce que la vérité de cet assassinat est déjà connue de tous et ne mérite que des confirmations ou détails à travers la déclassification des archives appropriées. Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Tout ce qui a été dit avant n’est pas n’importe quoi. C’est des morceaux de vérité. Dèjà, on sait que les services secrets français étaient à Lomé en 2005 juste après la mort de Gnassingbé Eyadema. Un George Maitrier dans l’entourage de Sylvanus après avoir rendu de bons services au Cameroun (quand on connait la violence de cette répression), que faut-il d’autres comme signatures de commanditaires ?
Donc là, on peut se triturer les méninges, la vérité circule depuis fort longtemps, il ne manque que les preuves formelles.
En ce mois de Janvier, à la place des voeux pieux, je voudrais demander au peuple togolais de travailler à obtenir 3 choses pour chaque togolais:
-le discernement
-l’honnêteté
-le courage
Sans ces 3 ingrédients, le combat de libération est illusoire.
Pour revenir au Cameroun et à l’assassinat du leader de l’UPC Ernest Ouandié le 15 Janvier 1971, d’après un reportage que j’ai suivi, le président camerounais Ahmadou Ahidjo voulait commuer la peine de mort prononcée par la justice en prison à perpétuité. Mais la France a dit non. Jacques Foccart est venu se positionner physiquement à Libreville attendant la bonne nouvelle de l’exécution du leader de l’UPC. Début Février 1971, le président francais Pompidou rendait visite à Ahidjo en guise de récompense.
Que celui qui a des oreilles entende.
La réponse à l’oppression du monde noir est dans le panafricanisme.
Certains trouveront que c’est du hors-sujet. Je rajoute un reportage canadien sur Haiti. Que chaque africain remplace Haïti par son propre pays et se demande intérieurement si c’est différent:
https://www.youtube.com/watch?v=VpOzIQPDa_w
Bonne année 2023