Depuis quelques jours, les populations de la capitale togolaise subissent des privations récurrentes de courant électrique. Ces coupures drastiques de durée plus ou moins longue causent déjà des dommages sérieux aux opérateurs économiques et ménages. Le Togo est-il rentré dans un cycle de délestage ?
Plusieurs quartiers de Lomé, la capitale togolaise, ont été surpris le samedi 14 Janvier dernier par une coupure d’électricité durant presque la moitié de la journée. Alors que de nombreuses personnes ont supposé qu’il s’agissait d’une des interminables opérations de maintenance auxquelles s’attèle plus souvent la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), les coupures deviennent de plus en plus répétitives. Il y a des zones de la ville qui subissent plusieurs interruptions de fournitures de courant au cours d’une même journée. Sans que la société ne prenne sur elle d’avertir sa clientèle.
Dans ce contexte, la crainte d’un délestage cyclique est de plus en plus grande au sein de la population. Surtout que la CEET ne donne aucune information sur les causes desdites coupures, encore moins des avis publics pour avertir sa clientèle des périodes d’interruption de fourniture afin que celle-ci prenne ses dispositions. Il n’y a aucun doute que des installations de certains usagers aient déjà subi des dommages. Par défaut d’un véritable recours judiciaire contre la CEET, les populations subissent silencieusement ces dégâts.
Désormais, la nature récurrente des coupures et le silence à l’appui sont des faits qui devraient faire interpeller le ministère de l’Energie et des mines ainsi que les responsables de la CEET par les représentants du peuple. Malheureusement, pour les députés togolais, le bien-être de leurs électeurs importe peu.