Dans un communiqué en date du 15 Février 2023, le ministre béninois de l’Economie et des Finances met en garde ses concitoyens sur la recrudescence sur leur territoire des appels publics à l’épargne, faits par des structures non agréées, arguant des gains sur du trading ou des cryptoactifs.
Tirant des leçons du passé où plusieurs escrocs avaient abusé de la crédulité de la population pour recueillir leur épargne et disparaître sans laisser de traces, les autorités béninoises ont lancé une alerte contre des faits similaires qui pointent leur nez.
A cet effet, le ministre de l’Economie et des Finances précise : « Il m’est revenu que des personnes morales ou physiques collectent des capitaux importants par appel public à l’épargne sans être agréées à cet effet par les autorités compétentes, avec utilisation de divers supports de communication, en attirant les investisseurs potentiels par des promesses de gains exorbitants et irréalistes sur leurs placements. Les motifs déclarés de ces levées de fonds par lesdites personnes sont le trading en ligne ou sur les cryptoactifs ».
Il met en demeure les structures concernées de « cesser immédiatement » ces procédés et prévient la population sur les risques liés à ces activités en mettant à leur disposition une ligne téléphonique pour dénoncer les publicités incitatives.
Dans la sous-région ouest-africaine, ces escroqueries de masse sont assez récurrentes. Au Togo, au Mali et au Niger, tout récemment, les populations ont vu leur épargne être engloutie par des sociétés dites de « trading » ou de « cryptoactifs ». Certaines structures ont pu réaliser leur basse besogne avec la complicité des autorités de tutelle qui les ont laissées opérer sans mot dire.
Cette sortie du gouvernement béninois doit mettre la puce à l’oreille aux dirigeants des Etats voisins pour empêcher ces sociétés de migrer vers leurs territoires.
Il est temps de frapper ces crimes pour de vrai pour que le reste ne n’ose plus faire ces choses