Le rapport d’audit du Front de Riposte et de Solidarité Covid19 (FRSC), Gestion 2020, qui a retenu l’attention des simples citoyens togolais et celles des leaders d’opinion (politiques, société civile etc…) durant les dernières semaines est en passe d’être jeté aux oubliettes tout comme plusieurs autres scandales financiers antérieurs.
Face à des institutions qui fuient leur responsabilité quant il s’agit de faire des diligences afin de mettre hors d’état de nuire la minorité qui se plait à piller les richesses de la nation, le peuple togolais, les partis politiques et leaders d’opinion n’ont que leur voix pour dénoncer et condamner les faits de détournements et de pillage financiers.
Les togolais sont tombés des nues lorsque le gouvernement s’est félicité du rapport FRSC covid19 qui pourtant a relevé d’énormes procédures non conformes à la gestion publique ainsi que des dépenses sans justificatifs. Pire, les parlementaires à qui la loi donne pouvoir de contrôler les actions gouvernementales ont plutôt encensé les responsables des ministères impliqués dans la gestion calamiteuse décrite par la Cour des comptes.
Dès lors, il semble que la « covidgate » est en passe de connaître le même sort que celui qui a été réservé à des affaires similaires : les milliards de francs volatilisés de l’ancien Fonds d’Entretien Routier (FER), le rapport d’audit du Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPPP) etc…Tous ces scandales financiers révélés et dénoncés par la presse togolaise n’ont abouti à aucune poursuite judiciaire contre les auteurs présumés. On pourrait croire que c’est justement parce que ce sont des médias privés qui mettent à nue ces pillages, que la justice ne s’en saisit pas.
Cette fois-ci, c’est une institution de la République notamment la Cour des comptes qui épingle l’exécutif pour des dépenses non justifiées ou éloignées de la mission recommandée. Malgré cela, la justice togolaise reste apathique. Pour la majorité des togolais, la plainte déposée contre X par les organisations de la société civile a peu de chances de connaître des suites sérieuses.
Le temps passe, les médias en parlent de moins en moins. D’autres évènements sont créés pour détourner l’attention de la population. Les prévaricateurs peuvent poursuivre leurs forfaitures en toute tranquillité.