Depuis le 29 avril 2023, date du début du recensement électoral, des couacs et des difficultés techniques sont apparus ça et là dans l’ensemble des lieux retenus pour l’enrôlement des électeurs.
À certains endroits non seulement le matériel est arrivé en retard mais surtout ce sont les appareils mis à disposition des Opérateurs de saisie (OPS) qui fonctionnent mal ou pas du tout. Dans d’autres ce sont les encres d’imprimantes qui sont finies ou qui manquent. Le hic est qu’il y a une affluence énorme presque partout et beaucoup y compris les OPS craignent que la date butoir du 06 mai 2023 à laquelle la phase 1 de la région maritime devrait finir ne soit trop juste. Il faut également le dire, certains OPS n’ont pas l’habitude des claviers d’ordinateurs et vont à pas de tortue. À cette allure si des mesures additionnelles ne viennent pas compléter le dispositif actuel, notamment la multiplication des ordinateurs, beaucoup de Togolais de la région n‘auront pas de cartes d’électeurs.
Dans le Golfe 6 à l’école primaire publique Groupe D dans laquelle je me suis rendu ce jour et sous un soleil de plomb, l’impatience des populations est palpable. Et elles ont raison. Nombreuses sont celles qui attendent depuis 48h et certaines depuis 24h et pourtant de nouveaux électeurs ne cessent d’affluer pour se procurer le fameux sésame censé leur faire accomplir leur devoir de citoyen. Et l’ambiance se chauffe assez vite.
Par exemple, l’un des responsables des bureaux d’enrôlement Mme Occansey Dédé me faisait comprendre que l’opération n’a pas totalement abouti hier soir à cause d’une déficience en encre, finie plus tôt que prévue et il n’y avait pas d’autres de remplacement. Il a fallu attendre ce matin pour que le matériel soit livré et les opérations de saisie ont pu reprendre à l’heure.
Dans d’autres centres ce sont les ordinateurs qui plantent, ce qui retarde considérablement le travail des OPS.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) communique très mal ou peu et la communication ne passe pas auprès des populations. Il faudrait qu’elle joue efficacement son rôle en informant en temps réel les Togolais et surtout qu’elle prenne la mesure des difficultés rencontrées pour permettre à chaque citoyen de se voir délivrer sa carte d’électeur qui non seulement sert pour voter, mais remplace dans plus de 70% des cas la carte nationale d’identité que nombre de Togolais n’ont pas.
Les récentes aides et subventions de l’État aux populations ont prouvé l’importance de cette carte pour bénéficier de Novissi et d’autres magnanimités des pouvoirs publics. Il s’avère dès lors nécessaire que la date du 06 mai 2023 devrait être prorogée dans la région maritime pour satisfaire les habitants dans leur quête de carte d’électeur.
Anani Sossou