Au moment où le monde entier découvre que le Chef du groupe paramilitaire russe E. Prigojine est capable de se « rebeller » contre son « maître créateur » Vladimir Poutine, tentant même une incursion armée sur Moscou, il est judicieux de se demander si les Etats africains qui pactisent avec Wagner pourraient résister à un éventuel conflit avec ledit groupe.
La présence du groupe de mercenaires russes en Afrique est un secret de polichinelle. Si la Centrafrique de Faustin-Archange Touadéra affiche ouvertement sa collaboration avec le groupe Wagner, d’autres Etats par contre comme le Mali ou le Burkina Faso balaient du revers de la main les suspicions de partenariat avec Wagner.
Mais il n’y a pas de doute que la société de Prigojine dispose de contrats avec plusieurs gouvernants d’Etats africains en vertu desquels ses hommes interviennent militairement en contrepartie de rémunération financière ou de concession de sites miniers.
Le chef du groupe Wagner a démontré aux yeux du monde entier ces deux derniers jours qu’il vaut mieux ne pas le « fâcher ». Il s’est montré capable de se retourner contre son « maître » Vladimir Poutine si ce dernier ne peut avoir de sérieuses concessions avec lui.
Ainsi si E. Prigogine s’est par ailleurs montré intraitable face à la puissance militaire russe, n’eut été une hypothétique médiation attribuée au président Belarus, alors on est endroit de se demander si une armée nationale africaine pourrait faire face aux mercenaires de Wagner.
Est-ce que la Centrafrique et d’autres Etats africains partenaires de Wagner pourraient facilement se défaire de l’emprise de plus en plus grande que Prigojine et ses hommes exercent actuellement sur leurs territoires ?
Ces évènements qui se déroulent à des milliers de kilomètres du continent africain, doivent logiquement amener les Etats qui y ont recours à Wagner à mieux revoir leurs approches sécuritaires.
La question est pertinente.
Evguéni Prigojine vient de nous montrer son vrai visage de parrain mafieux affairiste. Ce qui compte pour Prigojine, c’est l’argent et le pouvoir.
Le jour où quelqu’un paiera plus cher a Evguéni Prigojine, ce dernier se retournera contre nos présidents africains.
Nous disons tous NON a la France et a sa macronie. Mais, méfions-nous des Russes et Chinois. Comptons sur nous mêmes.