Les épisodes de naufrage d’embarcation de migrants se succèdent sans qu’aucune réflexion sérieuse ne soit initiée du côté de l’Union Africaine. Une situation déplorable d’autant plus que ce sont des ressortissants africains qui, en majorité, périssent dans ces drames.
Le continent européen est secoué depuis hier par un nouveau drame au large de la Grèce. En effet, une embarcation d’environ 700 migrants a fait naufrage et on dénombre en moins de 24 heures plus de 79 morts (cadavres repêchés de l’eau). Athènes a d’ailleurs décrété 3 jours de deuil face ce drame.
Selon les informations recueillies sur place, ces quelques 700 personnes étaient transportées sans gilets par un navire de pêche de la Libye vers l’Italie. Au regard du trajet, il n’y a pas de doute que la majorité des voyageurs soit des Africains. Ceux-ci avaient, semble-t-il, refuser le secours proposé plus tôt par l’Agence européenne de surveillance des frontières qui les avait repérés.
Au moment où les pays européens s’émeuvent de ce naufrage dont le bilan risque de s’alourdir très rapidement, l’Union Africaine s’enferme dans son « silence habituel ». Il est rare de voir les Chefs d’Etats africains réagir sur la mort de centaines de leurs concitoyens qui fuient la misère dans les pays qu’ils dirigent. Le drame des naufrages en mer de migrants africains est le dernier des soucis des présidents africains.
A l’analyse, les naufrages de migrants africains au large de l’Europe pourraient avoir déjà tué plus de personnes que la guerre en Ukraine. Pourtant, les chefs d’Etats africains semblent plus intéressés par une médiation entre la Russie et l’Ukraine que par une recherche de solution à ce « massacre à ciel ouvert ».
Certains gouvernements africains qui s’essaient à résoudre le problème, ont choisi la voie de la répression pour empêcher les migrants de démarrer des côtes libyennes. Le naufrage de ce mercredi est une preuve que cette politique est un échec.
Le problème migratoire est une question qui doit être traitée globalement par l’Union Africaine.
L’Union Africaine et la Cedeao sont créés par l’UE pour défendre leurs syndiqués dictateurs, pas les africains.