À un an des élections présidentielles au Ghana, Shallmar Abbiusi, une Belge associée au groupe politique émergent “The New Force”, a été arrêtée pour la deuxième fois ce lundi 19 décembre 2023, malgré l’annulation de sa poursuite. Cet événement a assombri la récente joie de ses parents, de ses avocats et des sympathisants du mouvement en pleine émergence.
Des panneaux d’affichage avec une figure masquée non identifiée et le hashtag “The New Force” ont récemment fait surface à Accra, suscitant une agitation sur les médias avec des spéculations sur l’identité de cette personne.
Après avoir prononcé des discours fin novembre et avoir voyagé en tant que porte-parole du mouvement, Mme Abbiusi est maintenant confrontée à des problèmes avec la justice. Les procureurs affirment qu’elle est arrivée au Ghana en 2017, y séjournant régulièrement depuis, et aurait obtenu un permis de résidence en 2018 avec de présumées fausses déclarations concernant son inscription à la Ghana Christian University College.
La semaine dernière, Abbiusi avait été inculpée pour avoir prétendument soumis de faux documents, prétendant être étudiante à l’université mentionnée pour obtenir un permis de séjour. Bien qu’elle ait été libérée sous caution de 20 000 GHc, l’affaire devait être jugée en totalité le mardi suivant.
Un communiqué de presse daté du 7 décembre de “The New Force” a condamné la détention d’Abbiusi comme une tentative du gouvernement de manipuler les lois pour persécuter les opposants politiques, accusant le Bureau national d’enquêtes (NIB) de violations des droits de l’homme liées à son arrestation.
De manière surprenante, les procureurs du service de l’immigration ont annoncé le retrait de l’affaire ce lundi, entraînant l’abandon des charges et la libération d’Abbiusi. Cependant, elle a été de nouveau arrêtée par des éléments de l’immigration immédiatement après avoir quitté la salle d’audience, suscitant des inquiétudes et des spéculations sur les motivations derrière cette action.
Francis Xavier Sosu, avocat principal d’Abbiusi, a accusé le service de l’immigration de comploter pour la déporter. “Nous avons intenté une action devant la Cour des droits de l’homme contre eux… C’est tellement arbitraire et ne devrait pas être toléré dans une démocratie”, déplore Sosu, qui est également un député de l’opposition au parlement ghanéen.
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