Le président de l’Organisation non-gouvernementale “PANAFRICA”, Bokaba Bobetso, est de retour au Togo. Vendredi dernier, l’ambassadeur de la paix a tenu une réunion à Lomé avec ses compatriotes du Congo Brazzaville résidant au Togo.
Cette rencontre a fourni une occasion cruciale pour Bokaba Bobetso de s’informer sur l’intégration des Congolais dans la société togolaise et de recueillir leurs préoccupations. L’objectif de cette démarche est de préparer un lobbying efficace auprès des autorités togolaises et congolaises pour résoudre les problèmes soulevés par la communauté.
« Je suis à Lomé pour rencontrer mes compatriotes congolais qui vivent à Lomé. Ma démarche vise à écouter leurs préoccupations et problèmes qu’ils rencontrent au Togo. C’est d’échanger avec eux par rapport à leurs difficultés afin de les transmettre aux autorités pour voir dans quelle mesure des solutions peuvent être trouvées pour leur faciliter l’intégration », a déclaré Bokaba Bobetso.
Au sein de la mosaïque des communautés présentes au Togo, la communauté congolaise se distingue par sa diversité, composée principalement d’entrepreneurs, de réfugiés et d’étudiants. Toutefois, contrairement à leurs homologues nigérians et nigériens, leur poids représentatif au sein de la société togolaise est moins marqué.
Lors des échanges tenus vendredi dernier, de nombreux membres de la communauté congolaise au Togo ont exprimé les difficultés administratives auxquelles ils sont confrontés, en particulier lors de la demande ou du renouvellement de visas et de l’obtention de cartes de séjour. Ces problèmes administratifs ont été au centre des discussions, mettant en lumière les défis auxquels fait face cette communauté dans son intégration au Togo.
« Le problème qui me tient à cœur, c’est celui de la carte de séjour. En 2016, il y avait une commission mixte entre le Congo et le Togo qui avait travaillé sur la suppression des visas et la réduction du prix de la carte de séjour… A l’époque, le visa était à 25 000 Fcfa mais les Congolais payaient 10 000 Fcfa le mois. Depuis juin 2021, ils ont tout augmenté. Je souhaiterais que les autorités togolaises et congolaises essaient de renouveler les accords pour nous soulager un peu », a plaidé Franck Bissila, Président de l’Association des Congolais vivant au Togo.
Et d’ajouter : « Quand on dit visa étranger, l’étranger dans ce cas, c’est tout le monde. Mais je pense qu’on faire une distinction entre les ressortissants des pays africains au nom de l’intégration et les ressortissants d’autres continents. Si les américains et les européens payent le même tarif que nous africains, ce n’est pas tout à fait correct ».
Mise à part les problèmes d’ordre administratif, certains intervenants, principalement des étudiants, ont souligné le non-paiement de leurs bourses par l’État congolais. De plus, ils ont partagé les obstacles rencontrés pour trouver des stages de fin de formation et accéder à des opportunités d’emploi.
Appel à la solidarité
Après une écoute attentive et respectueuse de toutes les interventions, le président de PANAFRICA, Bokaba Bobetso, a souligné avoir pris pleinement conscience des diverses préoccupations exprimées par ses compatriotes résidant au Togo. Il a fait la promesse de déployer tous les efforts nécessaires pour améliorer la situation en collaborant avec les autorités des deux pays.
L’homme a aussi invité ses compatriotes à la solidarité. « Pour avancer dans ce pays, nous devons rester solidaire. C’est le message principal que je voudrais passer à mes frères et sœurs congolais résidant au Togo. Rester solidaire », a-t-il souligné.
Précisons qu’en prélude à cette rencontre d’échange, l’ambassadeur de la paix a eu à échanger avec les autorités du pays.
L’ONG PNANFRICA est présente dans plusieurs pays tels que l’Angola, l’Autriche, le Benin, le Burkina Faso, la côte d’ivoire, la France, la République Démocratique du Congo… Elle œuvre principalement dans l’éducation et le mieux-être auprès des enfants et des populations démunies.