Lomégno, Schoolvi, Evivina, Akossiwa…Conii Gangster ne va plus chanter la vulgarité. C’est un engagement formel qu’a pris l’artiste à polémique ces derniers temps, Nicolas Komla Gbedenou à l’état civil, dans une charte de bonne conduite signée ce lundi avec le ministère de la Culture, du Tourisme et des Loisirs. En présence du maitre de céans Dr Kossi Lamadokou, des responsables de la Fédération togolaise de musique (FTM) et autres acteurs culturels.
« Je suis Conii Gangster, l’artiste reconnu comme vulgaire. J’ai fait la sourde oreille. Quand la chanson ‘’Lomégno’’ est sortie, on a décrété la censure que je ne dois pas chanter ce morceau à certains endroits (…) J’ai demandé pardon à toutes les femmes qui se sont senties blessées et ont porté plainte. Nous avons signé cette charte pour nous engager à changer nos chansons et surtout savoir là où nous devons les chanter (…) Nous devons veiller à ce que les enfants n’écoutent pas ce genre de chansons (…) Les morceaux que nous allons désormais chanter, nous devons y veiller avant qu’ils ne sortent », a glosé devant la presse Conii Gangster, suite à la signature de la charte.
« Je m’engage à respecter les normes morales et éthiques en évitant la création, l’enregistrement ou la promotion de chansons à caractère obscène. Je m’abstiens de toute forme de vulgarité excessive, de langage offensant ou irrespectueux », tel est l’un des engagements pris par l’artiste dans cette charte qui repose sur plusieurs principes ou axes dont le respect des normes morales et éthiques, la promotion de la diversité culturelle, l’encouragement de l’épanouissement personnel, la responsabilité sociale, le respect de la liberté d’expression, la protection de l’enfant et des publics vulnérables, le dialogue avec le public et les médias.
« En signant cette charte, je réaffirme mon engagement à lutter contre les chansons à caractère obscènes et à promouvoir une musique responsable, inspirante et responsable. Je reconnais ma responsabilité en tant qu’acteur influent de la société et m’engage à contribuer positivement à la culture musicale », y lit-on par ailleurs. Au-delà de renoncer à la vulgarité dans ses chansons, «Kossiwa bé chéri » va même devenir ambassadeur du ministère de la Culture pour lutter contre les chansons à caractère obscène et moraliser ses pairs.
Ce dénouement est à mettre à l’actif de la Fédération togolaise de musique (FTM) qui a joué la médiation dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Conii Gangster qui s’est vu interdire de prestations sur certaines scènes, suite au communiqué du ministre de la Culture en date du 6 juin 2023 appelant à la moralisation des artistes dans leurs chansons. «Cette cérémonie marque un coup dans notre filière musicale (…) C’est une grande satisfaction parce que ce n’est pas un plaisir à la FTM de sanctionner les artistes, mais plutôt défendre leurs intérêts », s’est réjoui Ariel Dassanou, le président de la FTM. Et d’appeler « tous les artistes à emboiter le pas à Conii Gangster pour qu’on puisse vraiment mettre de l’ordre dans [le] secteur ».
Source: Le Tabloïd/Titre original: Conii Gangster renonce à la vulgarité et devient ambassadeur de la lutte contre les chansons obscènes