57 milliards FCFA. C’est le montant que le gouvernement envisage d’investir pour l’accès universel à l’énergie pour le compte de l’année 2024.
Ce montant, qui représente 98 % du budget annuel (58 milliards FCFA) alloué au ministère délégué chargé de l’Énergie et des mines, permettra de poursuivre les chantiers qui vont de l’initiative CIZO au projet d’électrification de 317 localités en passant par le Fonds Tinga, destiné à faciliter l’accès à l’électricité pour environ 1 044 389 ménages d’ici 2030. Une partie de ce budget va permettre l’extension de la centrale solaire de Blitta et le démarrage des travaux de construction de la centrale photovoltaïque de Sokode.
Cette ambition de booster le secteur de l’énergie pour le bien des populations mérite d’être d’autant plus saluée, que plus d’une famille n’aura plus de souci à se faire quand vient le soir, quand il faudra charger les appareils quels qu’ils soient. Doit-on pour autant donner quelque crédit à ce projet qui, malgré ses facettes bluffantes, ne peut faire oublier la croix et la bannière que vivent les Togolais par les temps qui courent ?
Les coupures d’électricité et leurs lots de dégâts qui se poursuivent depuis le début d’année sont trop fréquentes pour qu’on prenne pour argent comptant cette annonce qui tient plus de l’enfumage que d’une réelle volonté de fournir de l’électricité au plus grand nombre.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que le gouvernement vend l’idée de garantir à tous les Togolais un accès à l’électricité à l’horizon 2030. Du saupoudrage.
Source : Le Correcteur