A Sotouboua, après les heurts entre la population et les forces de défense ce samedi 17 février 20204, le calme est revenu. Sauf que les assassinats mystérieux des habitants de la localité se poursuivent.
On se rappelle. Samedi dernier, suite au meurtre mystérieux d’une dame par des individus non identifiés, les habitants de Sotouboua ont fait une descente au bureau du préfet Pali Tchabi Passabi pour avoir des explications, puisqu’il s’agit du « cinquième meurtre de ce genre » depuis le début de l’année. Mais ils ont été surpris par le comité d’accueil de la préfecture. Les forces de défense du 4èm Régiment d’Infanterie (RI) de la ville les a violemment réprimés. Au cours des échauffourées, plusieurs jeunes ont été arrêtés, des motos emportées, a-t-on appris.
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Alors que le calme est revenu dans la soirée, un autre mystérieux meurtre frappe à nouveau la communauté. En effet, en cette même soirée du samedi 17 février, une femme originaire du village de Déréboua, situé à environ 5 kilomètres à l’est de Sotouboua, a été signalée disparue. Selon les témoins contactés par le confrère “Togo Scoop”, elle aurait été vue pour la dernière fois alors qu’elle se rendait à la rivière pour laver du linge. Malheureusement, ses proches ont découvert son corps sans vie tôt ce dimanche matin. Il s’agit de la sixième victime – cinq femmes et un homme – tombée sous les coups de ce mystérieux tueur en série depuis le début de l’année. Les témoins rapportent un modus operandi similaire à chaque crime, avec des mutilations et des parties du corps emportées.
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Ces meurtres, accompagnés d’une réaction jugée timorée des autorités locales, ont plongé la population dans la peur et l’incertitude. Une marche de protestation est d’ailleurs prévue pour ce lundi, les jeunes de la ville réclamant des mesures concrètes et la démission du préfet, qu’ils considèrent comme inactif face à la situation.
Les habitants expriment leur frustration quant au traitement de ces crimes, soulignant un possible mépris des autorités envers la vie humaine. Ils rappellent également des cas similaires dans le passé, notamment les meurtres rituels qui ont secoué la région en 2011.
Dans un geste d’apaisement, les jeunes arrêtés lors des affrontements précédents ont été relâchés aujourd’hui sur intervention des autorités locales. Les victimes de vols de motos sont également invitées à se rendre à la gendarmerie pour les procédures de restitution.
Cependant, l’urgence demeure pour les autorités de Sotouboua d’adresser un message de calme et de sécurité à leurs administrés, que ce soit par le biais des médias ou par l’intermédiaire des leaders communautaires. Les populations réclament des actions concrètes pour restaurer la confiance envers les institutions locales.
Pendant ce temps, Faure fait autre chose au lieu de gérer le problème, car ces assassinats à Sotouboua appellent une intervention directe et urgente du PR!