L’ONG AIMES AFRIQUE a organisé une mission médico-chirurgicale foraine gratuite à Atakpamé dans la préfecture de l’Ogou du 18 au 24 mars 2024. Des milliers de malades ont été consultés au cours de ladite campagne couvrant 4 communes de cette préfecture.
Cette opération foraine a été organisée en deux phases. La première s’est déroulée du 18 au 21 mars dans 8 localités (Akparé, Kélékpé, Homagan, Ountivou, Madjamakou, Gléi, Agbonou et Boco) et a permis des consultations spécialisées. Dans ces différentes localités, les experts d’AIMES AFRIQUE ont recensé les cas nécessitant des interventions chirurgicales. En plus de cela, ils ont procédé à la distribution des produits pharmaceutiques.
Affluence
Beaucoup de personnes ont répondu présentes à l’appel de cette organisation non gouvernementale. 2596 consultations spécialisées ont été réalisées, contre 2500 patients enregistrés au départ. Soit une augmentation de 103%.
« Nous sommes contents de la mobilisation des populations pour bénéficier de cette mission médico chirurgicale organisée par AIMES AFRIQUE en partenariat avec le ministère de la santé et sous le patronage du Président de la République son excellence Faure Gnassingbé. Nous avons consulté dans les spécialités comme la chirurgie générale, la stomatologie, ORL et génécologie», a confié le stomatologue et membre d’AIMES AFRIQUE Jules KPAKPO.
Cet engouement s’explique par le fait que cela fait une demi-dizaine d’années qu’AIMES AFRIQUE n’a pas effectué de mission chirurgicale dans cette préfecture. « Avant, je vaquais librement à mes occupations. Aujourd’hui, je ne travaille plus. Je vis de la charité. Je veux recommencer par travailler et prendre ma vie en main. J’ai beaucoup souffert de cette maladie. Mais avec AIMES-AFRIQUE, j’ai retrouvé de l’espoir », a confié Komlan, souffrant d’hernie inguinale, dans des propos rapportés.
Soulagement
Selon toujours une source proche de cette organisation fondée par l’honorable Prof honoraire Serge Michel KODOM, sur les 2596 consultations spécialisées réalisées, 361 patients ont été retenus contre un objectif initial de 250 pour la seconde phase.
Dans les détails on a 241 patients pour la chirurgie générale et la gynécologie, 44 pour l’ophtalmologie et 76 pour la stomatologie.
Hernie, Hydrocèle, Lipome, Kyste, Fibrome, Prolapsus utérin, Cataracte, Ptérygion ont été les pathologies prises en charge.
Le Centre hospitalier régional (CHR) d’Atakpamé a été le cadre où se sont déroulées les interventions chirurgicales. Les chirurgiens d’AIMES AFRIQUE ont reçu le soutien des médecins dudit centre.
« Je suis très contente. J’ai l’impression de recommencer une nouvelle vie. Mes remerciements à AIMES AFRIQUE et à tous les médecins », s’enflamme Da Essi après son opération du fibrome.
Des étudiants venus de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève (Suisse) ont participé à cette campagne foraine.
Diego Fernandez-Shaw Morales, l’un des étudiants, de déclarer : «C’est un honneur de vraiment pouvoir voir les activités de AIMES AFRIQUE de si près. Cette mission chirurgicale a donné beaucoup d’espoir aux gens. On espère pouvoir collaborer avec AIMES AFRIQUE dans le futur ».
Mission accomplie
« La mission Ogou 2024 a été un succès parce que, nous étions partis avec des projections que nous avons eu à faire notamment en termes de consultations pour la première phase avec un objectif de 2500 patients fixés, nous avons pu prendre en charge 2596 patients, soit pratiquement un taux de réalisation de 103% », souligne le Prof Honoraire Serge Michel KODOM.
Et de compléter : « Pour la phase chirurgicale, sur le terrain, nous avons été quand même surpris par des patients qui sont venus, qui avaient vraiment des pathologies, certes curables, mais cela fait 7 ou 8 ans que nous n’étions plus venus dans la préfecture et nous avons rencontré des cas assez graves. Pour un objectif initial de 250, nous avons, pour les trois spécialités confondues, à savoir l’ophtalmologie, stomatologie et la chirurgie viscérale couplée avec la gynécologie, recensé 361 patients, soit un taux de 150%. C’est-à-dire que nous avons dû rallonger environ 100 patients de façon exceptionnelle ».