Le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, a intenté un procès contre trois journalistes français pour injure et diffamation publique envers un particulier. Il s’agit des journalistes Jean-Jacques Bourdin, Nicolas Poincaré et Damien Bernett.
Selon le confrère lalternative.info qui révèle l’information, ledit procès s’est tenu le 30 octobre dernier à la Cour d’Appel de Paris devant la 17è chambre correctionnelle. Mais le chef de l’Etat a perdu face à ces trois hommes de médias français.
En effet, lors de l’émission BOURDIN DIRECT du 1er octobre 2019 dans une chronique intitulée « hommage/Chirac, des invités pas tous fréquentables » sur RMC, les deux journalistes Jean Jacques BOURDIN et Nicolas POINCARE ont déclaré que Faure Gnassingbé est un « dictateur corrompu, que les Gnassingbé sont accusés par les Etats Unis d’avoir, en partie, construit leur fortune sur le trafic de la drogue ».
Des déclarations que Faure Gnassingbé n’a visiblement pas digérées. Cependant, la justice française, contrairement à celle que l’on connaît au Togo, a tranché en sa défaveur et il a perdu le procès. Si ces journalistes étaient des Togolais, ils seraient probablement en détention à l’heure actuelle, en attendant, s’ils ont la chance, un simulacre de procès.
Même si ce n’est pas l’objet de cet article, je voudrais saisir cette opportunité pour m’adresser au Ministre Calixte Batossié MADJOULBA, actuel ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et à M. Pascal BODJONA, récemment nommé conseiller politique de Faure Gnassingbé.
En effet, Calixte Batossié MADJOULBA a eu une formation de juriste si je ne me trompe pas. J’ai pris connaissance de son communiqué concernant la liberté d’expression, et les règles de diffusion d’informations.
Je voudrais dire au Ministre Calixte Batossié MADJOULBA, que c’est bien beau d’exposer ou rappeler les droits des gouvernants.
Mais malheureusement, pour les gouvernants, et donc le premier gouvernant, il n’y a pas que des droits. Il y a les devoirs! Dont celui notamment de protéger les institutions de la République, la constitution togolaise!
Or depuis quelques jours, Faure essozimna Kodjovi Gnassingbé est en train d’envoyer le Togo sur le chemin de l’aventure, des lendemains incertains, en manœuvrant ou en servant de faire-valoir à l’attaque de la constitution togolaise.
Cela me pousse à croire que, manifestement, il y a des individus tapis dans l’ombre au Togo, du côté du pouvoir togolais, qui ont choisi d’embraser
le Togo, si d’aventure, ces individus ne devaient plus présider à la destinée du Togo. Je ne crois pas que ces individus soient plus de 5, en tout cas plus de 10.
Je voudrais donc dire à nos 2 personnalités, au cas où cela leur a échappé, que la constitution togolaise a été frontalement attaquée dans les profondeurs de la nuit du 25 Mars 2024 par les députés (sauf 1) de l’actuelle législature, en violation de plusieurs articles de cette même constitution, et de plusieurs autres dispositions.
Dans cette situation, cette constitution a prévu l’attitude et le devoir qui incombent à chaque citoyen pour sa défense.
En l’état actuel donc, les députés qui ont modifié cette constitution en toute illégalité, peuvent être arrêtés, à tout moment, en toute légalité, par les patriotes militaires de l’armée togolaise.
Pour le moment, Faure Gnassingbé n’a pas promulgué cette “nouvelle” constitution. Il est donc épargné. Mais lui-même s’expose à la même punition, c’est-à-dire, l’arrestation pure et simple, s’il devait s’entêter dans cette voie.
Comme vous pouvez le voir, les faits sont extrêmement graves, et à tout moment.
C’est pourquoi, je vous demande solennellement, M. MADJOULBA et M. BODJONA de prendre votre courage, pour convaincre le premier responsable, de renoncer à son aventure.
Les militaires patriotes devraient engager des discussions entre eux sur l’avenir du Togo.
Je sais que la plupart des intellectuels togolais sont des intellectuels soumis. J’ai pu encore l’observer ce week-end en regardant ou écoutant des débats, où au bout de 2h, des togolais, des Docteurs, n’étaient pas capables de poser un nom sur le banditisme qui a eu lieu à l’Assemblée. J’ai deviné des ramifications plus ou moins longues avec le pouvoir togolais.
C’est cela le manque de courage. Des encartés ou députés UNIR se plaignent en privé et font les moutons en public.
Vous devez savoir que Faure Gnassingbé vous méprise. C’est une vérité que je vous dis. Faure Gnassingbé a un profond mépris pour les sympathisants, adhérents, militants, responsables UNIR. Il a son plan en tête.
Messieurs Madjoulba et Bodjona, je voudrais vous dire qu’il vous a rappelé auprès de lui, pour exécuter son plan. Mais vous, vous avez encore une chance de sauver le Togo, ou de vous en désolidariser.