Dr Sandra Johnson, Ministre Secrétaire Générale de la Présidence de la République, vient de publier un article scientifique dans la revue économique indexée SSRG International Journal of Economics and Management Studies. Intitulé « Effet de la numérisation sur la performance des entreprises non agricoles au Togo », le texte met en évidence l’impact significatif de l’adoption des technologies numériques sur la performance des entreprises non agricoles au Togo.
« Dans le contexte actuel de recherche continue et d’amélioration de nos sociétés, j’ai, dans mon perpétuel exercice intellectuel, une fois de plus consacré ma plume à la question des dynamiques économiques dans nos sociétés. J’ai élaboré une analyse approfondie des dynamiques économiques dans les marchés émergents, laquelle a été concrétisée par la publication d’un article scientifique dans l’International Journal of Economics and Management Studies », informe Dr Sandra Johnson.
Cette publication offre une analyse des stratégies et des tendances qui façonnent les économies émergentes et leur impact sur le développement global. En abordant le cas particulièrement révélateur du Togo face aux multiples crises sociales et sanitaires, l’auteure illustre le pari stratégique fait par son pays sur le digital.
D’après l’étude, l’utilisation des technologies numériques a une corrélation positive avec le chiffre d’affaires des entreprises, bien que cet impact diffère selon la taille de l’entreprise et son secteur d’activité. Les données issues du Recensement Général des Entreprises (RGE) de 2018 montrent que les petites et moyennes entreprises (PME) et celles impliquées dans le commerce extérieur tirent davantage profit de la numérisation que les grandes entreprises.
Selon l’analyse basée sur la méthode économétrique d’évaluation d’impact (Propensity score matching), les entreprises utilisant des technologies numériques voient leur chiffre d’affaires augmenter en moyenne de plus de 50 %, avec une augmentation de 29 % pour les PME, 13 % pour les grandes entreprises, et 51 % pour les entreprises de commerce extérieur. Et cette adoption des technologies numériques par les entreprises togolaises est principalement déterminée par le niveau d’éducation du gestionnaire, l’investissement en recherche et développement, le type de connexion Internet, et la localisation géographique, avec une utilisation plus élevée chez les entreprises à Lomé disposant de gestionnaires hautement qualifiés, de connexions mobiles ou mixtes, et d’engagements en recherche et développement.
L’article de recherche souligne que la numérisation transforme les modes de communication, de vente et d’information des entreprises, leur conférant un avantage concurrentiel en réorganisant leurs processus de production et en adaptant leurs produits aux besoins des clients locaux, régionaux et mondiaux.
« En modernisant ses infrastructures technologiques et en encourageant l’innovation numérique, le pays a pu stabiliser son économie dans des périodes troubles. Cette transformation digitale a permis de diversifier les sources de revenus, de renforcer la gouvernance économique et de créer un environnement propice à l’amélioration du climat des affaires », se réjouit-elle.
Par ailleurs, l’auteure encourage les décideurs togolais à maintenir la dynamique des réformes en cours pour améliorer l’environnement des affaires, en se concentrant sur la numérisation des services publics pour renforcer l’utilisation des technologies numériques par les entreprises privées.
Sandra Johnson a également collaboré avec des collègues de l’Université de Lomé pour co-éditer un article publié dans la Revue Internationale d’Économie et de Gestion, explorant les liens entre le capital humain, l’éducation, les compétences et la sécurité alimentaire des ménages au Togo, dans le but de comprendre et résoudre des défis complexes.