La situation dans les hôpitaux togolais, particulièrement dans les services gynécologiques et obstétriques, est critique. Depuis un mois, 70 paramédicaux répartis dans 19 centres de santé ont cessé les interventions chirurgicales, mettant en évidence une grave pénurie de personnel médical. Cette décision radicale survient dans un contexte de conditions de travail de plus en plus difficiles, exacerbées par un manque criant de ressources humaines et des infrastructures inadaptées.
Les médecins gynécologues sont soumis à une pression intense. Selon le confrère Togobreakingnews, à l’hôpital de Bè et Bè-Kpota, par exemple, les urgences chirurgicales gynécologiques et obstétricales sont renvoyées au CHU Sylvanus Olympio après 17 heures, une réalité partagée dans 17 autres établissements de santé à travers le pays. Cette situation compromet gravement la qualité des soins et la survie des patientes, tout en exacerbant le stress physique et psychologique des professionnels de la santé.
Les médecins de l’hôpital de Bè expriment leur désespoir, soulignant qu’ils ne sont que deux pour assurer toutes les interventions chirurgicales dans une maternité qui gère environ 500 accouchements annuellement. Cette charge de travail démesurée met en danger tant la santé des professionnels que celle des patientes.
Face à cette crise, les médecins gynécologues lancent un appel urgent aux autorités sanitaires pour renforcer les effectifs médicaux et améliorer les conditions de travail. Simultanément, les paramédicaux entament des discussions avec le ministère de la Santé pour obtenir des augmentations salariales et des conditions de travail plus viables.
Cette situation critique révèle les défis profonds auxquels est confronté le système de santé togolais, en particulier en matière de ressources humaines et d’infrastructures médicales. Elle souligne l’impératif d’investir davantage dans la santé maternelle et néonatale pour prévenir des tragédies chez les femmes et les nouveau-nés à travers tout le pays.
La crise actuelle dans les services gynécologiques et obstétriques au Togo nécessite une réponse urgente et coordonnée de toutes les parties impliquées.