Depuis quelques jours, une clameur d’indignation monte au Bénin après la publication d’images troublantes de Latif Radji, arrêté lors des violences électorales de 2019. Radji, dont l’état de santé s’était gravement dégradé, apparaît amaigri et menotté sur son lit d’hôpital peu avant son décès.
La première dénonciation publique est venue de Guy Dossou Mitokpè, secrétaire général du parti “Restaurer l’espoir”, sur sa page Facebook, où il a fermement critiqué “les traitements” subis par le défunt jusqu’à son dernier souffle.
Le parti politique dirigé par l’ancien président Thomas Boni Yayi a ensuite pris position via un communiqué, exprimant sa profonde préoccupation. Ce communiqué a également mis en lumière le cas des détenus politiques Reckya Madougou et le professeur Joël Aïvo, dénonçant les atteintes aux droits fondamentaux au sein des prisons béninoises. « Ces décès en détention sont une violation grave des droits humains universellement reconnus », a-t-il affirmé.
« Le Parti Les Démocrates exprime sa vive indignation face à cette situation et à la dégradation alarmante de l’état de droit au Bénin », peut-on lire dans le communiqué. Le parti a exhorté la communauté internationale à examiner de près les conditions inacceptables des prisons du pays, souvent surpeuplées et insalubres.
Latif Radji avait été arrêté en lien avec les violences électorales de 2019. Son décès en détention relance le débat sur le respect des droits humains et les conditions de détention au pays de Patrice Talon.