Selon le ministre Gilbert Bawara, depuis la promulgation le 6 mai dernier de la nouvelle constitution, le Togo est entré dans une « phase de transition d’une ancienne constitution vers la cinquième République ».
« Depuis la promulgation de la constitution, nous pouvons estimer que le pays est entré dans une phase de transition. Phase de transition d’une ancienne constitution vers la cinquième République », a soutenu le ministre lors d’une discussion à bâtons rompus avec la presse locale jeudi dernier, lors d’une rencontre à Lomé. Propos rapportés par le confrère « Savoir News ».
Selon Gilbert Bawara, cette période transitoire couvrira l’installation de toutes les composantes de la nouvelle assemblée nationale. « Le bureau de l’Assemblée nationale est connu, mais son installation se poursuit, car les commissions parlementaires ne sont pas encore mises en place. Les conseillers régionaux doivent être également installés. Une fois ces derniers installés, ils procéderont avec les conseillers municipaux, à l’élection des 2/3 des sénateurs. Le 1/3 sera nommé par l’actuel président de la République, conformément aux dispositions transitoires de la nouvelle constitution. Mais encore, faut-il que le nombre de sénateurs soit déterminé. La constitution prévoit que c’est une loi organique qui détermine le nombre des sénateurs et cette loi organique peut être adoptée par voie d’ordonnance, après avis de la Cour constitutionnelle. Actuellement, cette loi organique est en train d’être élaborée », a-t-il expliqué.
Quant au processus à venir, Gilbert Bawara estime qu’il prendra un peu de temps. « Nous pouvons estimer que c’est une affaire de quelques mois. Il faut être soucieux d’assurer la mise en place effective des nouvelles institutions, mais il faut être tout autant soucieux de le faire dans de bonnes conditions. Il ne faut pas élire les sénateurs pour qu’ils déambulent dans les rues. Il faut qu’ils soient installés et qu’ils travaillent, qu’ils aient le minimum en matière de personnel d’appui. On est en train d’y travailler. C’est vrai que ce n’est pas visible, mais chaque jour, des actions sont posées dans le sens de préparer l’installation des institutions, et surtout de faire en sorte que les besoins et les attentes des populations ne pâtissent pas de la période transitoire et de cette transition qui est nécessaire pour bien faire les choses », a-t-il ajouté.
Notons qu’au Togo, une partie de l’opposition et de la société civile s’oppose à cette nouvelle constitution imposée par le régime de Faure Gnassingbé. Elle dénonce un coup d’Etat constitutionnel.