Dans une correspondance en date du 6 août 2024, le ministre en charge de l’Administration territoriale informait les partis membres du front « Touche Pas A Ma Constitution » de l’interdiction de leur sit-in prévu vendredi dernier devant la Cour constitutionnelle.
Cette interdiction avait pour justificatif, l’article 9-2 issue de la révision de la loi N°2011-010, du 16 mai 2011. Mais pour le Front, il s’agit des « dispositions illégitimes », complètement en « contradiction avec la Constitution de 1992 ». Des dispositions qui « privent les citoyens de leurs droits constitutionnels, notamment la liberté de réunion, la liberté d’opinion et la liberté de manifestation. Les dispositions de l’article 9-2 constituent des abus de pouvoir caractérisés qui ne sont pas de nature à préserver la paix sociale et à garantir la cohésion nationale », déplore-t-il.
Ce regroupement d’opposants à la nouvelle constitution dénonce une interdiction pure et simple, sans aucune volonté de discussion afin de trouver un consensus. « Les autorités togolaises ne peuvent pas continuer à priver les citoyens de leurs droits fondamentaux et à espérer que ces derniers vont continuellement s’en accommoder en les subissant en silence », prévient-il.
Le front « Touche Pas A Ma Constitution » tient une conférence de presse ce lundi 12 août 2024 à 14h30 au siège du Parti des Togolais à Lomé.