Ils font des ravages dans les sphères de la justice togolaise. Postés jusque dans l’enceinte des tribunaux, ils abordent les justiciables en leur promettant une solution judiciaire rapide contre une somme d’argent. Eux, ce sont les « démarcheurs de justice », des businessmen et pseudo-facilitateurs des procédures judiciaires, dont les pratiques menacent l’intégrité des services judiciaires.
Pour éradiquer cette gangrène qui ternit l’image de la justice togolaise, Mipamb Nahm-Tchougli, ministre de la Justice et de la Législation, a décidé de prendre des mesures décisives. Parmi les actions phares de cette lutte figure la réduction du nombre de points d’accès au tribunal, une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large de modernisation de la justice. Cette stratégie vise à restaurer la crédibilité des services judiciaires tout en assurant la sécurité des usagers.
Le 5 août 2024, le ministre, accompagné des responsables des services judiciaires, a mené une visite approfondie du tribunal de Lomé. L’objectif de cette inspection était d’évaluer les points d’accès actuels et de déterminer les actions nécessaires pour en limiter le nombre. Il a été décidé que désormais, seule l’entrée principale du tribunal, équipée d’un dispositif de sécurité renforcé, restera ouverte au public.
En parallèle, le tribunal de grande instance de Lomé verra la création d’un bureau d’accueil, d’information et d’orientation des justiciables. Cette nouvelle structure a pour but de décourager les démarcheurs et de renforcer l’image des services judiciaires. En offrant un accès direct à des informations fiables et à des conseils, ce bureau vise à réduire la dépendance des citoyens à l’égard de ces intermédiaires informels.