Cette semaine, le gouvernement canadien a annoncé un resserrement des critères d’admission dans le cadre de sa politique migratoire, une mesure qui impactera de nombreux aspirants immigrants à travers le monde, y compris des Togolais.
Reconnu pour son ouverture, le Canada a récemment attiré de nombreux immigrants grâce à ses divers programmes et sa dualité linguistique. Cependant, les nouvelles restrictions concernent principalement les travailleurs temporaires et les étudiants étrangers.
Marc Miller, ministre de l’Immigration, a détaillé, mercredi, ces mesures qui visent à réduire le nombre de résidents temporaires, avec l’objectif de passer de 6,5 % à 5 % de la population totale d’ici 2026. « La réalité est que toutes les personnes qui veulent venir au Canada ne pourront pas le faire, comme c’est le cas pour les personnes qui veulent rester au Canada », a affirmé le ministre Marc Miller.
Les employeurs sont désormais tenus de limiter le renouvellement des contrats pour les travailleurs à bas salaires, ce qui complique la situation des étrangers dont le permis de travail dépend de leur emploi. À partir de la semaine prochaine, les entreprises employant déjà 60 % de travailleurs à bas salaires ne pourront plus renouveler automatiquement leurs contrats.
Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, a expliqué que ces réformes visent à prioriser les travailleurs canadiens, soulignant que le programme de travailleurs temporaires avait été établi en réponse à une pénurie de main-d’œuvre. « À l’heure actuelle, nous savons qu’un plus grand nombre de Canadiens qualifiés peuvent occuper les postes vacants », a-t-il martelé.
Concernant les étudiants internationaux, le gouvernement prévoit une réduction des permis d’études, avec un objectif de 485 000 pour 2024, suivi d’une diminution de 10 % pour 2025. De plus, le programme de permis de travail postdiplôme sera mis à jour pour mieux s’aligner sur le marché du travail canadien.
Des restrictions seront également imposées aux conjoints d’étudiants et de travailleurs étrangers, limitant leurs permis de travail à des secteurs spécifiques et à des programmes d’études prolongés.
Enfin, face à une hausse des demandes d’asile, le Canada renforce son système d’asile pour contrer l’immigration irrégulière, en améliorant le traitement des demandes et en renforçant les vérifications.