À Lomé, des employés d’une société de la zone franche et membres d’une microfinance se retrouvent dans une situation préoccupante avec des comptes bloqués après virement de salaire, sans avis préalable. Ce blocage est le résultat d’un prêt collectif accordé aux employés, où la caution mutuelle a engendré des complications pour les cautions dont les principaux débiteurs ne peuvent plus rembourser.
Selon des sources internes, certains membres ont des difficultés financières en raison de problèmes de santé ou de licenciement. Un débiteur contraint de laisser le boulot à cause de maladie après 20 ans de service sans droit, ayant pris l’engagement de rembourser 10 000 FCFA par mois a récemment été contraint d’augmenter ses paiements à 45 000 FCFA initialement prévus, sous peine de voir sa part manquante prélevée sur les salaires des autres employés cautions.
Un autre cas, celui de Kokou, a suscité des inquiétudes supplémentaires. Licencié après des grèves, il refuse de rembourser son crédit tant qu’il n’a pas reçu ses droits. Il a même porté l’affaire en justice, ce qui complique la situation, car des prélèvements sont effectués sur les comptes d’autres collègues membres qui l’ont cautionné pour compenser son impayé.
Les employés concernés expriment leur frustration, se voyant contraints de payer non seulement leurs propres dettes, mais aussi celles des autres. Malgré leurs tentatives de négocier un compromis avec le service de recouvrement, ce dernier ce dernier semble indifférent à l’affaire judiciaire et privilégie la pression sur les cautions, laissant les débiteurs principaux et ignorant les défis rencontrés par les débiteurs.
Cette situation met à mal la stabilité financière de ces employés, qui se sentent pris au piège par un système injuste qui sacrifie leurs droits et leur dignité. Des démarches sont actuellement entreprises pour trouver une solution à ce problème complexe, mais l’incertitude persiste quant à l’avenir des employés affectés.
La situation de blocage des comptes des membres de la microfinance à Lomé soulève des préoccupations majeures quant au fonctionnement de l’institution et à la confiance des employés. D’une part, cette crise risque de miner la relation de confiance entre la microfinance et ses clients. Les employés, déjà en difficulté financière, se sentent victimes d’un système qui semble privilégier le recouvrement à tout prix, au détriment de leur bien-être.
D’autre part, ce type de gestion peut conduire à un cercle vicieux où la méfiance pousse les employés à se détourner de la microfinance, réduisant ainsi sa base de clients et sa rentabilité à long terme. Si les employés continuent de subir des prélèvements injustes et d’être pris au piège de dettes collectives, la réputation de l’institution pourrait en souffrir durablement. Enfin, cela soulève des questions éthiques sur la manière dont les prêts sont gérés et sur la responsabilité de la microfinance envers ses membres.
C’est un émotionnel qui a écrit cet article? A-t-il poussé loin pour comprendre comment fonctionne le système de cautionnement?
Que dit le droit en matière de cautionnement?
Si une institution doit tenir compte des problèmes des un et des autres, elle fermera ses portes et laissera sur le carreau des milliers de personnes.