Le Gabon se prépare à adopter une nouvelle constitution, dont la version définitive a été dévoilée cette semaine. Ce texte, qui sera soumis à un référendum le mois prochain, introduit des réformes majeures touchant à la gouvernance du pays. Voici les principaux changements à retenir.
Le projet de constitution, composé de 173 articles, renforce la limitation des mandats présidentiels tout en assouplissant légèrement les conditions d’éligibilité. Désormais, pour se porter candidat à la présidence, il suffit d’avoir un seul parent gabonais de naissance, contre l’exigence précédente de deux parents.
Par ailleurs, le texte interdit à tout conjoint ou descendant d’un président en exercice de se présenter à sa succession, marquant une rupture avec les pratiques du passé.
Le nouveau régime présidentiel proposé introduit également la fonction de deux vice-présidents, qui assisteront le chef de l’État, détenteur du pouvoir exécutif. Le président de la République conserve le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale.
En matière de responsabilité, les parlementaires auront la possibilité de mettre en accusation le président devant la Haute Cour de Justice en cas de violation de son serment ou pour haute trahison.
Les citoyens gabonais seront appelés à se prononcer sur ce texte le 16 novembre prochain lors d’un référendum, un vote qui pourrait marquer la fin définitive de l’ère de la dynastie Bongo dans le pays.