Il existe de régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire.
Ce type de régime est caractérisé par le culte de la personnalité, le narcissisme, l’absence de contre-pouvoir, la répression de toute forme d’opposition et le non-respect des Droits de l’Homme. Il s’agit bien d’une dictature. S’il y a des éclaircies sur le continent africain à l’image du Sénégal, du Ghana, du Cap Vert, du Botswana, de Seychelles, Iles Maurice, beaucoup d’autres pays s’opposent à la démocratie. C’est ainsi que les mêmes individus s’accrochent à des postes des décennies durant sans rendement.
Le Cameroun, l’une des plus vieilles dictatures du continent tout comme le Togo s’illustre de la plus drôle manière. En dehors du fait que le dernier gouvernement de Paul Biya fera six ans le 4 janvier 2025, quatre ministres issus du gouvernement du 04 décembre 2004, célèbrent leurs 20 ans au même poste. Il s’agit de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement Supérieur ; Madeleine Tchuinté, ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;Hélé Pierre, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable et Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce.
Comment peut-on s’en offusquer lorsque le Président camerounais fait lui-même plus de 42 ans au pouvoir ?
On vit la même situation au Togo avec Faure Gnassingbé en poste depuis bientôt 20 ans avec des gens qui ont finalement pour fonction ministre. C’est le cas notamment de Gilbert Bawara, 17 ans, Victoire Dogbé, 16 ans, Cina Lawson, 14 ans dans le gouvernement de fils de Eyadema qui lui avait régné pendant 38 ans sur le Togo. La longévité au gouvernement reste l’apanage des dictatures débilitantes pour le grand malheur du peuple souverain.
Comble du désordre ambiant du veux Biya (91 ans), quatre ministres sont morts depuis 2021 et n’ont jamais été remplacés.
On parle notamment de:
Adoum Gargoum, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures en charge des Relations avec le Monde islamique;
Halim Hayatou, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé publique, en charge de la Lutte contre les épidémies;
Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique; et
Clémentine Ananga Messina, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Au Togo, les Préfets du Golfe Atabuh Dzinyefa décédé depuis le 4 août 2023, et d’Agoè-Nyivé Awate Hodabalo fait ministre depuis le 8 septembre 2023 n’ont jamais été remplacés. Il en est de même de l’Ambassadeur du Togo en France Calixte Madjoulba. Certains postes disparaissent parfois avec les préposés, preuve manifeste de la gouvernance en mode automatique qui caractérise les dictatures archaïques du continent.
Honoré Adontui
Source: lecorrecteur.tg