L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un des principaux partis d’opposition au Togo, a annoncé ce mardi qu’elle ne prendra pas part aux élections sénatoriales prévues en février 2024. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par le rejet de la nouvelle Constitution et la domination électorale du parti au pouvoir, UNIR.
Lors d’une conférence de presse, Eric Dupuy, porte-parole de l’ANC, a expliqué que son parti refusait de s’engager dans un processus électoral qu’il considère comme une tentative d’instaurer une 5ᵉ République au Togo. Selon lui, la révision constitutionnelle, qui a introduit des modifications jugées controversées, vise avant tout à renforcer le pouvoir exécutif et à consolider la position du président Faure Gnassingbé.
L’ANC, qui dénonce régulièrement ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du gouvernement, estime qu’il est impossible de remporter ces élections dans un contexte où une majorité des sièges dans les communes et les régions sont déjà occupés par les candidats d’UNIR.
Il Ce boycott n’est pas une première pour l’ANC. La formation politique de l’opposition refuse déjà de siéger à l’Assemblée nationale, où son seul élu, Jean-Pierre Fabre, n’a pas pris place, critiquant le manque de transparence et d’équité dans le processus électoral.
Cette position politique est seulement “populiste”, mais contre productrice pour toute bataille électorale…