Coups de feu à la présidence du Tchad : 19 morts rapportés

Des habitants de N’Djamena, la capitale du Tchad, ont rapporté avoir entendu des détonations près du palais présidentiel ce mercredi soir. Peu après, le porte-parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah, a affirmé que la situation était “sous contrôle”, précisant qu’il s’agissait d’une “tentative de déstabilisation”, faisant état de 19 morts, dont 18 assaillants.

Des tirs ont retenti dans la soirée de mercredi à proximité de la présidence, tandis que des convois de véhicules militaires ont été aperçus se dirigeant vers le complexe présidentiel, selon l’agence Reuters. L’AFP a rapporté qu’une source sécuritaire a indiqué que des hommes armés avaient attaqué l’intérieur de la présidence, entraînant la fermeture de toutes les routes menant à cette zone.

Le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a également tenu à apaiser les tensions. “C’était un petit incident… tout est calme et je veux que vous soyez rassurés”, a-t-il expliqué dans une vidéo diffusée sur Facebook, qu’il a indiquée avoir été filmée à la présidence. “Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée”, a ajouté Koulamallah.

Le commando impliqué comptait “24 personnes”, a précisé le porte-parole, qui exerce également les fonctions de ministre des Affaires étrangères. “Il y a eu 18 morts et six blessés parmi les assaillants, et nous déplorons un mort et trois blessés, dont un grièvement”, a-t-il détaillé.

Le ministre, qui s’exprimait, arme à la ceinture et entouré de soldats, n’a pas donné plus de précisions sur les auteurs de l’attaque ni sur sa nature précise, se contentant de rassurer la population.

Élections controversées au Tchad

Cet incident survient moins de deux semaines après les élections législatives, provinciales et locales, largement controversées. Bien que le gouvernement ait salué ces élections comme un pas important vers la fin du régime militaire, elles ont été marquées par une faible participation et des accusations de fraude de la part de l’opposition. Celle-ci avait d’ailleurs boycotté le scrutin, laissant ainsi le champ libre aux candidats proches de Mahamat Idriss Déby Itno, actuel président du pays.

Le pouvoir militaire avait porté Mahamat Idriss Déby Itno à la présidence en 2021, après la mort de son père, Idriss Déby Itno, qui avait dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de trente ans avant de décéder en avril 2021.

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