Alors que son second mandat s’achève en 2026, les spéculations sur une éventuelle candidature de Patrice Talon pour un troisième mandat persistent au Bénin. Interrogé à ce sujet lors d’un entretien récent avec Jeune Afrique, le président béninois a une nouvelle fois exprimé son agacement face à cette question.
« Cette question m’agace. », a-t-il déclaré, avant d’expliquer : « Elle dénote le mépris que nous-mêmes et les autres avons de nos propres institutions. » Talon a rappelé son engagement en faveur de la limitation du nombre de mandats présidentiels : « J’ai moi-même renforcé la Constitution pour stipuler que nul ne pourra exercer plus de deux mandats dans sa vie, et je serai le premier à la violer ? Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat. »
La question du troisième mandat reste un sujet brûlant en Afrique de l’Ouest, notamment dans les pays francophones où plusieurs chefs d’État ont modifié la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Ces réformes, souvent contestées par l’opposition et la société civile, suscitent de vives tensions politiques.
Le Togo est fréquemment cité comme un exemple dans ce débat. Récemment, le pays a adopté une nouvelle réforme qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels, obtenue en 2019 après de nombreuses manifestations contre le régime. Cette réforme instaure désormais un régime parlementaire, renforçant ainsi la position du pouvoir en place et rendant plus visible son maintien à long terme.
« Cette question m’agace » : Patrice Talon tranche sur un troisième mandat
