Au Togo, douze organisations, dont ADDI, ALCADDES, ADMIS, CAR, CDPA, DSA, FLAMBEAU DU PEUPLE, GALAXIE, GAMESU, LA RACINE, LDP et MJS, ont signé une déclaration choc. Objectif : dénoncer le « coup d’État constitutionnel » porté par Faure Gnassingbé et mobiliser le peuple.
Hier jeudi au siège de la CDPA à Lomé, face à une foule attentive, les signataires ont lancé un appel clair : « Rejeter ce coup de force constitutionnel en rentrant en résistance contre cette nouvelle constitution ». Ils accusent le régime de vouloir imposer un régime parlementaire sur mesure, violant la Constitution de 1992 qui exige un référendum pour modifier la limitation des mandats. « Toute action contraire relève d’un coup d’État », ont-ils martelé, citant l’article 150 qui légitime la désobéissance.
A en croire les députés Prof. Aimé Gogué (ADDI) et Mme Adjamagbo-Johnson (CDPA), « le 04 mais 2025 prochain, les règnes de fait de M. Faure Gnassingbé prendront officiellement fin et que le Togo connaitra un vide constitutionnel sur le plan légal ». Pour éviter une crise prolongée, ces acteurs invitent le gouvernement et les institutions de la République à « organiser sans délais des assises nationales inclusives afin de parvenir à un compromis politique historique permettant de restaurer la République Togolaise ». « Une transition politique s’impose pour sortir le Togo de l’impasse dans lequel il se retrouve », ont-ils insisté.
Prenant en témoin l’opinion internationale et nationale « contre toute forme de monarchisation », ces acteurs lancent un appel pressant à tous « les corps constitués notamment les enseignants de tout degré, les avocats, les magistrats, les étudiants et élèves, les syndicats de tous secteurs d’activité, les praticiens hospitaliers les journalistes, les autorités religieuses de toutes catégories, les chefs traditionnels les commerçants, artisans et agriculteurs, les transporteurs, toutes les forces vives, la diaspora etc… à se mobiliser et à se lever comme un seul homme pour engager ensemble ce combat décisif pour la libération nationale ».
Cet appel, lancé depuis Lomé, résonne comme un cri d’urgence pour sauver la République togolaise d’une dérive autoritaire et dynastique