Togo : A l’approche de la fin effective de son quatrième mandat, fixée originellement au 2 mai 2025, Faure Gnassingbé, l’actuel chef d’Etat, accélère la cadence pour se faire couronner président du Conseil, afin de se maintenir au pouvoir à vie. Résultat du passage en force, sans consultation du peuple, à un régime parlementaire.
Reste que la pression de l’extérieur est de plus en plus forte.
Malgré une marge de manœuvre limitée, certains pays de la CEDEAO ne souhaitent pas laisser cette pratique prospérer dans la sous-région.
C’est un précédent dangereux pour la stabilité sous-régionale, et la population de l’espace communautaire attend une prise de position de l’organisation.
Au minimum, on peut citer les pays qui pratiquent une rotation du pouvoir comme le Bénin, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal. La position de la Côte d’Ivoire dépendra d’une candidature ou non du président Ouattara à un quatrième mandat.
Et c’est pour se soustraire à cette pression, que le régime de Faure Gnassingbé, essoufflé par 20 ans de pouvoir absolu, n’a trouvé qu’une seule échappatoire : se réfugier au sein de l’AES.
Le compte à rebours a commencé. Les trois prochains mois seront déterminants pour l’officialisation, ou non, de l’entrée du Togo dans l’Alliance des Etats du Sahel.
Vraiment fascinant !