Donald Trump revoit sa position sur la médiation dans le conflit russo-ukrainien

Malgré sa promesse de résoudre le conflit entre la Russie et l’Ukraine en 24 heures après son entrée en fonction, le président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis pourraient “se retirer” des négociations si Moscou ou Kyiv rendent un accord de paix “trop difficile” à atteindre.

S’adressant vendredi, à la presse depuis le Bureau ovale, M. Trump a précisé qu’il ne s’attendait pas à une trêve dans un “délai précis”, mais a réaffirmé sa volonté de parvenir rapidement à un accord. “On parle ici de vies humaines. On va mettre fin à cela, idéalement”, a-t-il déclaré. “Mais si, pour une quelconque raison, l’une des deux parties complique excessivement les choses, on leur dira simplement : ‘vous êtes des imbéciles, des gens horribles’, et on passera à autre chose.”

Ces propos interviennent quelques heures après que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a averti que les États-Unis se retireraient des discussions en l’absence de progrès significatifs dans les jours à venir. “Nous ne poursuivrons pas cet effort pendant des semaines ou des mois sans résultat”, a-t-il affirmé, ajoutant que le pays avait “d’autres priorités”.

Pendant ce temps, les frappes russes sur l’Ukraine se poursuivent. D’après les médias locaux, vendredi, deux personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans les villes de Kharkiv et de Soumy, dans le nord-est du pays.

Depuis l’invasion à grande échelle lancée par Moscou en février 2022, les troupes russes avancent lentement dans l’est ukrainien. Le président Vladimir Poutine a posé plusieurs conditions préalables à toute éventuelle cessation des hostilités.

Les tentatives de diplomatie directe de Donald Trump avec le Kremlin, ainsi que ses critiques virulentes à l’égard du président ukrainien Volodymyr Zelensky, suscitent l’inquiétude parmi les alliés de l’OTAN, qui insistent sur la nécessité de continuer à soutenir Kyiv.

Malgré l’optimisme initial de l’administration Trump quant à une résolution rapide, aucune trêve n’a encore été conclue. Washington, de son côté, pointe désormais la responsabilité des deux camps.

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